Tarrak a grandi dans une grotte sur la côte écossaise. La Mère de Tarrak, son prénom a été oublié par l’histoire. Elle porte le titre de Reine des Flammes Vermillions. De qui est-elle la reine ? De ses flammes uniquement. Bon c’est peut-être aussi la reine de Tarrak mais en même en c’est normal, c’est sa moman. Ce surnom est plus une marque de respect et de reconnaissance qu’un titre de royauté. De toute façon, la dragonne est si vieille que seuls d’autres dragons seraient capable de tracer sa lignée.

Tarrak savait que Mère était une âme charitable, qui a plusieurs fois aidé humains et nébuleux sans distinction. Elle gardait son identité de dragon secrète et apparaissait comme une sorcière aux cheveux roux tout autour de l’Ecosse et de l’Angleterre. Elle a notamment aidé de nombreuses femmes et aussi des hommes à échappé à des chasses aux sorcières à l’époque.

Son appréciation particulière pour les humains l’a mené à adopter une enfant humaine. Tarrak ne sait pas dans quelles circonstances exactement. Elle avait nommé l’enfant Tara- Oui, la dénommée Reine des Flammes Vermillon manquait cruellement d’originalité, et tout cela avait rendu Tarrak terriblement jaloux parce qu’il avait l’impression de se faire remplacer.

Tarrak et Tara ont grandit ensemble, mais Tara grandissait plus vite que Tarrak. Même en apprenant à se camoufler parmi les humains, Tarrak restait toujours un enfant alors que lentement Tara devenait une adulte, et petit à petit, elle se faisait une place chez les humains, loin de sa famille adoptive. Elle vivait jusque lors dans une ville portuaire, mais fini par déménager pour rejoindre un mystérieux amant à Glasgow.

Pendant la seconde guerre mondiale, la ville est bombardée par les allemands.

Mère étant inquiète, elle est allée à Glasgow récupérer Tara. Que ce soit sur un coup de tête ou sur la colère, Tarrak n’était pas présent mais il sait qu’elle a décidé de contre attaquer face aux forces allemandes. Elle avait embrasé le ciel et fait tomber les avions allemands. Autrement dit, une dragonne immense est apparue à Glasgow, a déchainer les flammes de l’enfer -sur l’ennemi, certes- et a disparu comme par magie.

Une apparition absolument incompréhensible et terrifiante.

Malheureusement cet évènement, qui aurait sérieusement pu être pris pour une hallucination collective, est restée dans les archives en tant que secret d’état pendant plusieurs années.

Quand la guerre entre nébuleux et les humains éclate, l’écosse n’a pas oublier la Dragonne Vermillon de Glasgow. Il est décrété qu’une créature de son calibre devrait être une cible prioritaire, car tant qu’elle ne serait pas localisée et éliminée, elle pourrait frapper à n’importe quel moment et tout anéantir sur son passage… ce, en oubliant, évidemment, que son unique apparition avait en réalité sauvé énormément de vie à Glasgow ce jour-là. Après…

Du point de vue d’un humain ignorant l’existence des nébuleux, ou n’ayant entendu que des rumeurs, il était surement difficile de comprendre son apparition... Quoi qu’il en soit elle est alors traquée jusqu’à être débusquée.

La terre où Tarrak a grandi devient un champ de bataille. Des mois durant il est confiné sous terre, regardant la grotte dans laquelle il a toujours vécu s’effondrer petit à petit. Dans la grotte il n’y a plus que lui et Tara.

Mais Mère est de plus en plus malade. Un jour la milice écossaise lance une attaque audacieuse en sacrifiant deux avions de ligne pour la faire tomber dans l’océan. L’eau est froide et avec sa maladie, elle peine à se sortir de l’eau. Avant qu’elle n’en ai le temps, des navires l’ont harponnée et trainée au large. Par les trous dans la falaise, Tarrak l’a vu s’éloigner lentement, douloureusement. Ça a durer des jours, des nuits, et aujourd’hui encore les cauchemars du jeune dragon sont hantés par les mêmes hurlements qui ont hanté la côte écossaise ce jour-là.

C’est malheureusement juste après que ses derniers cris soient rendus que des intrus ce sont introduit dans la grotte de Mère. Tarrak est prêt à carboniser ces insolents et à protéger sa sœur, pourtant, cette dernière s’interpose et…

… lui demande de se rendre ?

S’en suit une discussion confuse qu’il peine à Tarrak de se souvenir, mais dans laquelle lui fu révéler que la mystérieuse maladie de sa mère n’était pas un coup du destin…

La milice écossaise ne disposait pas d’arme efficace contre l’armure de la dragonne ancienne. Une armure de métal peaufinée pendant des millénaires. Alors, bien que ce fut coûteux et longs, ils l’ont empoisonnée.

Et la personne qui leur a permis cet exploit… c’était Tara elle-même.

Tarrak ne sait toujours pas pourquoi elle a fait ça, ou même, quand elle a bien pu le faire, et a décidé depuis longtemps d’arrêter d’y réfléchir. Pourquoi continuer de se faire des nœuds à la tête quand au final, il n’y avait rien à comprendre ?

Elle les avait trahis. C’est tout.

Et les humains que Mère protégeait depuis si longtemps l’ont tuée sans qu’elle ne leur ai fait de mal.
Cette idée lui a briser le cœur, et surtout… l’a rendu fou de rage des années durant.

Il était clair que Tara était le seul plan de la milice humaine pour appréhender Tarrak. Enfin, ils avaient espéré que ses écailles soient moins impénétrables que celle de sa Mère- ce qui en soit était le cas, hélas, il est difficile d’amener de l’artillerie lourde dans une grotte marine étroite a moitié effondrée, alors… les fusils d’assaut disons que ça ne fonctionnait pas, les balles ricochaient.

Ils ont tenté de l’endormir avec des fumigènes mais Tarrak était encore trop confus, détruit par ce qu’il venait de se passer, et c’est juste enfui.

Assez peu de temps après il fait la rencontre de quelques nébuleux rescapés de la bataille, dont un en particulier : un faune charismatique du nom de « Mahni ». Ils s’entraident quelques temps et ils deviennent un peu la deuxième famille de Tarrak. Mais rapidement, l’entraide et la survie cachée dans les bois, constamment traqués, s’en est trop. Il est l’heure de passer à l’offensive. Mahni rallie quelques Nébuleux prêt à se battre, mais une chose est sûr, c’est que le faune avait un plan en tête et ce plan… ce plan incluait Tarrak. Il n’a pas été difficile de convaincre Tarrak de se battre à leur côté. La seule chose que Tarrak voulait, maintenant, c’était se venger.

Se venger des hommes que sa mère aimait tant et qu’ils l’ont tué. Trahis par sa propre fille adoptive.
Et plus encore, personne ne lui prendrait sa nouvelle famille, et encore moins ces humains maudits.
Pendant plusieurs années le groupuscule devient de plus en plus audacieux et de plus en plus violent. Certains nébuleux quittent le groupe, refusant d’aller plus loin dans cette folie sanguinaire, mais Tarrak ne parvient pas à abandonner leur leader, qu’il admire énormément.

Et surtout, ce qu’ils font ne le choque pas plus que ça… combien même de plus en plus souvent, le groupe ne s’attaque plus qu’au militaires mais aussi à des civils innocents. Enfin… pour Tarrak, tous les humains sont coupables.

Le jeune dragon sert surtout de couverture au groupe. Il est leur bouclier contre toutes les attaques aérienne et… ouais, il est un peu leur bouclier pour tout en fait. Ses écailles d’acier sont une bénédiction pour les nébuleux qui ne bénéficient pas d’une armure aussi impénétrable. En dehors des armes lourdes dont il se méfiait grandement, rien ne semblait pouvoir l’atteindre.

Face aux armées des royaumes unis, Tarrak était un démon de feu qui frappait de manière imprévisible, et il était sur tout leur radar. La tête du dragon rouge est rapidement mise à prix et ce qui devait arriver est finalement arrivé… quelqu’un a réussis à le descendre.

Il ne se souvient pas exactement comment, pourquoi, et surtout pas quoi, mais quelque chose lui a exploser au visage. Tout est devenu blanc, puis noir, puis rouge, rouge, rouge comme la douleur horrible qui lui transperçait les yeux. Assourdi par la détonation, il a volé dans les ténèbres et la cacophonie incompréhensible qui résonnait autour de lui aussi vite qu’il a pu.

Tarrak n’avait pas connu la peur depuis longtemps…

Il a percuté quelque chose par l’épaule, et après…

Crack.

Plus rien.

Tarrak ne se souvient plus de ce qu’il s’est passé après, c’est le trou noir.

Et quand il s’est réveillé, il était encore dans les ténèbres.

Avec un bras dans le plâtre et des bandages qui le comprimaient de partout… il ne pouvait qu’assumer qu’il avait réussis à changer de forme pour permettre à ses camarades de l’évacuer après l’accident, mais, il ne se souvenait de rien de ça.

Et puis quelqu’un qu’il ne connaissait pas est venu le voir. Cette personne lui a expliquer beaucoup de chose, poser beaucoup de questions… Un véritable interrogatoire- c’était un médecin ou un policier ce type ? Aucun des deux apparemment.
Mais toutes les nouvelles qui sont parvenus à ses oreilles étaient mauvaises. Mahni et les autres étaient tous en prison. En cherchant quelqu’un pour le soigner en urgence, ils ont été capturés et amenés devant la justice pour leur crime de guerre. Tarrak, en revanche, comme il n’avait que 15 ans et que les interrogatoires avaient révélés qu’il était impliqué dans tout ça depuis des années, il a été… pardonné. Il devrait suivre une longue réhabilitation et aurait dû être contraint à quelques travaux d’intérêt publique mais...

… pour les travaux, ce n’était pas le cas pour l’instant. D’une part il était en convalescence et surtout, ses yeux étaient grièvement blessés. Malgré les meilleurs efforts des médecins qui l’ont traité, il est impossible à l’heure actuel de dire s’il regagnerait la vue, ne serait-ce que partielle, un jour. En tout cas, il semble que la chance ne soit en sa faveur dans ce coup-là…

Ces nouvelles l’ont déjà mises à terre, et quand il a appris pour Nitescence, c’était fini. Face à sa réaction virulente, il a été mis en garde : s’il tentait quoi que ce soit, il était surveillé, et de près.

Et cette fois, il devrait en payer le prix.

Malgré qu'il ne s'en souvienne pas et qu'il n'ait pas tous les détails, l'état de Tarrak après sa chute était grave. Le groupuscule dont il faisait parti n'avait aucun moyen de le soigner correctement- et encore moins de soigner ses yeux, criblés de débris. Il était à peine a demi conscient à ce moment là, il a du être transporté et les seules personnes vers lesquelles le groupe avait pu se tourner, c'était d'autres Nébuleux, d'autres militaires... si ce n'est qu'ils étaient un peu mieux organisés.

Ce qui n'est pas passé, par contre, c'était de découvrir l'âge de Tarrak. Finalement, assez difficile de déterminer l'âge de Tarrak vu de loin lorsqu'il ne reprenait jamais forme humaine, et en dehors de Mahni et des autres membres du groupe, personne ne savait que le dragon en fait... était encore assez jeune pour son espèce. Surtout qu'il était grand et redoutable...

... mais au final, il ne restait qu'un gamin de 15 ans, et ça, sa forme humaine le trahissait. Peu importe à quel point il était redoutable, rien ne justifiait d'utiliser un nébuleux aussi jeune pour commettre des assauts injustifiés et cruels contre des civils. Peut-être que les fugitifs avaient eu besoin de son aide pour s'en sortir dans un premier temps, mais pourquoi l'avoir fait continuer à se battre ? Le groupe de Mahni n'était déjà pas très populaire, mais ce fut la goutte d'eau qui a fait débordé le vase. Ils ont donc été capturé pendant que Tarrak était soigné, tant bien que mal. Entre ses yeux, son bras luxé et ses cotes cassées qui lui rentraient dans les poumons, il est resté évanouis pendant longtemps.

Dans son état, il était difficile de dire ce qu'il adviendrait de lui. Pour les os cassés, probablement qu'il s'en sortirait, en revanche, pour sa vue... il y avait peu d'espoir. Peut être que dans plusieurs centaines d'années, celons ses capacités de régénération, avec de la chance... en vrai, personne ne savait quoi faire de lui. Sa tête était mise à prix, le garder ici était dangereux pour lui et pour les autres aussi.

Semblerait-il que cette affaire est remontée aux oreilles d'un certain passeur de passage dans le coin... Peut-être que c'était le potentiel du jeune dragon a devenir un gardien redoutable ou... sa capacité à flairer les pièces d'or et les pierres précieuses.

Disons que l'une des deux options était surement particulièrement tentantes et... je n'oserais me prononcer sur laquelle.

Et c'est donc ainsi que Tarrak c'est retrouvé à Nitescence. Complètement perdu. Un peu contre son gré, mais bon... Il est en sécurité au moins... pas vrai ?

Parfois j’ai l’impression de faire un concours contre moi-même quand il s’agit de traumatiser mes personnages.