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Vivre d'amour et... j'aimerai de l'eau fraîche aussi :: Nitescence :: Le bord de Mer :: Bord de Mer sauvage
Bastien Leblanc
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Date de naissance : [25/11/1953]
Bastien Leblanc
Je flotte entre conscience et inconscience. Bercé par l'ondulation de la mer, j'ignore si un jour est passé ou deux.

J'ai réussi à sortir du bâteau grâce à mon ange gardien à quatre pattes, puis se fut mon tour de la sauver de la noyade. Un simple débris pour la mettre en de danger. Moi je suis resté accroché le corps dans l'eau. Ce n'est pas le froid qui me fait souffrir mais de combattre la fatigue. Si je m'endors, je pourrais glisser et sombrer dans les profondeurs, ne jamais me réveiller et me noyer dans mon sommeil.

Ma louve gémit et couine car elle n'aime pas la situation. Ressentant la précarité qu'est la nôtre. Honnêtement, je sais que l'espoir que nous soyons secouru est faible, voire inexistent. Je voudrais la rassurer, la réconforter, mais je ne peux poser la main sur elle ppur une caresse sans risquer de perdre ma prise sur ce radeah de fortune à peine assez grand pour que nous puissions à deux rester à de l'eau.

La brume qui nous enveloppe me fait croire que la vie a choisi une fin bien étrange pour nous drux: nous laisser dériver et mourir déshydrater. Elle doit être dans le même état que moi. Pourquoi nous avoir sauvés si c'est pour nous faire souffrir maintenant?

Svoboda lance soudainement un aboiement aigu, toute sa peur et son espoir en un seul cri. Cela me fait sursauter mais mes paupières après ce saut se referme. Lorsqu'elle commence à s'agiter et répète son cri, je relève la tête pour la regarder, intrigué et curieux.

Puis je réalise que malgré l'engourdissement de mon corps, je sens un chatouillement, une caresse sur mes pieds. Quelque chose de lisse, mais aussi de froid. J'agite un peu les orteils et les pieds, croyant à tord que des poissons étaient après moi.

Au troisième aboiement dd Svoboda, un autre lui répond, lointain et plus faible. Je ne peux encore comprendre que c'est son echo. Qu'importe, dans le vide, il n'y a pas de brhit. Qye ce soit un echo ou un deuxième loup, alors c'est qu'il y a une terre, ile ou continent, cela n'a aucune importance: c'est un espoir de survie.

Avec une énergie nouvelle, j'agite mes pieds et mes jambes pour nager et pousser le radeau de débris vers ce que j'espérais être une plage, une terre, connu ou non, habité ou non.

Finalement mes pieds touchèrent des roches, de la boue, mes orteils s'enfuirent dans ce sol miraculeux. D'une voix douloureuse par ma bouche sèche je murmura à ma compagne: « Nous sommes sauvés »

Une fois la terre en vue, Svoboda s'agita et tomba ou plongea dans l'eau et tenta de nager en couinant. J'abandonna le morceau qui nous avait sauver pour tenter d'aider ma chienne. De toute façon, je coula au début et bu à nouveau la tasse. Lorsque j'immergea, je toussai et crachai cherchant mon air.

Finalement en me rapprochant, l"eau devint moins profonde et c'est à quatre pattes que je remontais la plage pour laisser derrière moi la mer et la mort.

Ma louve a elle aussi atteint la plage et poussa un loup hurlement pour signaler sa présence ou la nôtre. Elle revint vers moi pour me sentir, me lécher,mais ma peau était couvert d'une mince couche de sel et je la repoussa doucement. « Non, c'est dangereux ma belle. Faut de l'eau, d'accord? Merci...»
Dim 21 Avr 2024 - 14:56
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Vynce Stanford
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Vynce Stanford
J'arrive avec de l'eau fraîche
L’eau est le berceau de la vie
Le cri est perçant mais lointain. Ton regard se porte vers l’horizon, subitement sorti de ta communion. Tu te redresses de ton bord de falaise, scrutant la ligne d’horizon brumeuse dans l’espoir de voir quelque chose. Alors tu interroges la nature environnante. Oui, elle ne s’étend pas seulement à la terre, elle s’étend jusqu'à la mer, la végétation maritime qui peuple les eaux agitées fait partie intégrante de la nature avec laquelle tu fais partie. Tu perçois un jappement, un couinement au loin mais tu ne parviens pas à savoir où il se trouve. Tu tournes sur toi-même pour chercher l’origine du son. Ce n’est pas sur la terre, tu en es presque certain. Le vent amène la bruine salée de la mer et épaissi la brume de l’île, t’apportant les sons par-delà cette dernière.

En tant que gardien de l’île, tu n’as pas spécialement besoin de faire des rondes ou bouger aux quatre coins de cette dernière pour t’assurer de la bonne entente de ses habitants. Tu assures bien évidemment une présence en ville selon certaines heures de la journée pour intervenir plus vite en cas de conflit ou de problème, mais ça n’est pas toujours nécessaire à partir du moment où la nature est partout. Il suffit d’un petit brin d’herbe pour te donner une information précise sur qui passe près d’elle, et les arbres sont de très bons alliés également. Tu es conscient que certaines informations ne te sont pas transmises, parce-que tu sais que la nature de l’île est régie par autre chose, elle est indépendante et possède sa propre conscience. Mais les récents événements avec Ezekiel et ce lièvre te poussent à rester encore plus vigilant. Tu n’as pas envie qu’un nouvel incident survienne. Tu ne dors plus tellement, même si tu n’en n’as pas spécialement besoin étant une plante toi aussi. Mais tu fais en sorte de te ressourcer le plus possible lors de tes communions pour retourner rapidement à tes rondes aussi bien de jour comme de nuit.

Encore un cri...
Cette fois tu es sûr, c’est animal. Un loup ? Un chien ? Tu veux en être sûr alors tu passes la tranche de ta main contre ton visage, ta voix fait vibrer ta gorge, imitant le premier cri entendu, fort, puissant, appelant ce dernier pour en situer l’origine.
Une réponse.
Tu recommences une nouvelle fois. L’écho te revient, les algues t’annoncent l’arrivée de naufragés. Ils sont deux.
Alors tu longes les falaises, attentif aux cris du canis lupulus qui te guide. Il semble avoir compris, alors il crie encore et jappe dans le but de t’orienter correctement vers lui. En suivant les rebords vertigineux qui surplombent la crique, tu finis par t’assurer que la plage sur laquelle tu comptes te rendre, la marée n’est pas haute. Tu perçois deux silhouettes, l’une animale qui hurle de nouveau pour t’indiquer leur emplacement, une autre allongée sur le sable.

Ni une ni deux, tu sautes de la falaise, laissant derrière toi un point d’accroche, une liane qui te ralentit dans ta chute de sorte à ce que tu ne t’écrases pas en bas. Une fois tes pieds sur le sable sec, tu ramènes ton excroissance à toi et accoures jusqu'aux deux formes. Tu trottines d’abord puis, tu marches d’un pas plus rapide jusqu'à elles. L’animal est un chien, très beau chien d’ailleurs. Une fois au niveau du jeune homme qui demande de l’eau, tu t’accroupies, sortant ta gourde pleine d’eau qui ne te quitte jamais lors de tes rondes et tu lui tends de ta main d'écorce recouverte d’un assemblage mécanique artificiel. Un sourire sur ton minois, tu regardes le chien près de son maître, revenant sur le blond.
“Suffit de demander…”
Tu tends ta main valide vers l’animal afin qu'il puisse assimiler ton odeur et qu'il ne te prenne pas pour quelqu'un de mauvais. Tu es une plante sans aucune intention de tuer, ça, le canidé devrait le sentir. Il a probablement dû reconnaître ta voix également. Tu ne parles pas le langage animal mais il y a des façons de se faire comprendre par la faune et tu l’as longtemps observé. D’où le fait que tu sois accroupi afin d’être au même niveau que lui pour ne pas montrer ta supériorité. Seulement, la mer est bien trop proche de toi et son embrun est bien trop fort ici. Bien que tu ne sois pas à l’aise, tu n’en montres rien. Tu te contentes seulement de t’approcher un peu plus du jeune homme.
“Permettez que je vous éloigne de l’eau…”
On va éviter qu’une vague un peu trop grosse vous emporte et te touche trop longtemps. Si tu n’es pas complètement plongé dans l’eau ça devrait aller, de plus, tu as des couches de vêtements qui te protègent un peu en cas de besoin. Tu ne vas pas non plus te mettre à fondre si l’eau touche tes mollets, en fait, c’est seulement si tu es totalement immergé ou que tes racines boivent l’eau salée qui te posera problème. Mais par principe, comme tu n’aimes pas ça, tu préfères t’en éloigner. Alors tu soulèves le jeune homme une fois que tu t’es assuré qu'il récupère bien ta gourde et le soulèves pour le rapprocher des falaises. Une fois plus loin et plus sécurisé, tu le poses et t’écartes un peu de lui. Le laissant s’occuper également de donner à boire à son chien tandis que tu cherches quelque chose à manger dans ta sacoche. Il doit te rester des donuts de ton petit déjeuner. Au moins, c’est sucré, ça lui redonnera un boost. Tu sors la petite boîte dans laquelle ils se trouvent et tu la lui tends.
“Ce n’est pas grand chose mais ça devrait vous donner un coup de boost.”
Comme ça, tu peux également t’assurer qu'il aille mieux et vérifier s'il y a des blessures ou autre.
“Je m’appelle Vynce, vous avez dérivé longtemps ?”
Au cas où il y ai peut-être d’autres naufragés, allons savoir. Si ça se trouve il n’est pas le seul et il y en a d’autres que tu peux éventuellement sauver. Une chance que ce jeune homme ait un animal qui a pu t’alerter.
@"Bastien Leblanc" “”


Dim 21 Avr 2024 - 17:12
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Bastien Leblanc
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Bastien Leblanc
La première chose que je fis en mettant le pied ou le corps sur ce sable fut de me défaire des ganses de mon sac. J'avais pendant un temps songé à m'en défaire alors que je flottais entre ma vie et ma mort. Mais, l'eau me supportait alors pourquoi abandonné tout ce qui était mien sans réel nécessité.

Dans mon sac désormais échoué comme un mollusque, il y avait mes papiers, quelques photographies et lettre. J'avais rangé tout cela dans un plastique, mais l'eau avait dû traversé et peut-être que rien ne serait récupérable. Je me remémorais la dernière photographie de famille que ma mère m'avait fait parvenir. Sans doute que leurs sourires se seront effacés.

Je caresse le pelache rêche de ma compagne avec un pâle sourire. L'eau saline n'avait pas été bon pour son poils. Dès qu'elle pourra se rouler dans l'herbe ou la neige, ou si je trouve une rivière propre, je pourrais peut-être l'aider un peu à se refaire une beauté. Je n'ose imaginer mon propre état.

La fatigue m'empêche d'ouvrir les yeux et puis ai-je vraiment l'énergie ou l'intérêt d'examiner les dégâts du naufrage sur ma personne?

Je sens les grains de sables entre mes orteils, sous la plante de mes pieds et je sais donc que j'ai perdu mes bottes et mes bas. Faux. Je crois qu'il me reste une chaussette qui ne tient qu'à un fils. D'une main aveugle je trouve l'objet de mon inconfort ridicule et le retire pour l'abandonna là aussi.

Je suis un reptile et j'abandonne ma peau par morceau derrière moi.

Mon pantalon de toile finira par sécher rapidement que ce soir par la brise ou le soleil. D'ailleurs, est-ce que le brouillard nous enveloppe encore ou non? Je relève un peu la tête pour regarder autour de moi. Je ne vois pas de construction, ni d'un lieu possiblement habité proche. Mais nous pourrions être à cinq ans mètres d'un habitation ou autre, car je vois aussi une falaise rocheuse. La plage se poursuit sinon. Nous allons devoir marcher, mais pour l'instant j'ai seulement envie de m'étendre et de me reposer. Comme si je m'étais battu des heures durant pour ma vie alors que je n'ai fait qu'attendre.

Devant l'agitation de ma Svoboda, je lui murmures quelques mots d'apaisement afin de la rassurer car elle s'agite et je me dis que c'est le dépaysement tout simplement. Il ne peut y avoir encore une menace. Voila près de deux ans que je parle surtout le russe, même si ce n'était pas une prononciation facile. Aussi je m'adressais à elle dans cette langue. De toute façon, ce chien de traineau avait été dressé dans ce verbe. Pourtant, je n'eus pas trop de difficulté à reconnaître les mots qui s'adressaient à moi. Sur le moment, je ne réalisais pas qu'il s'agissait d'une autre langue. Je remercia donc dans la langue de Dostoïeski la personne qui venait à mon aide.

Étais-je sur plage d'Europe du Nord ou bien de la Grand île ou le continent? Je ne savais pas. C'était sans importance. Puis mon esprit sembla allumer une flamme, éclairée mon esprit d'une vérité. Il y avait quelqu'un! Je n'étais pas seul! Je tourna donc la tête vers toi.

Mon regard bleu te détailla rapidement, ou plutôt remarqua ton visage me fait croire que nous avons le même âge. D'ailleurs tu es blond comme moi. L'aura que tu dégages me mets en confiance, mais il faut dire que j'ai confiance en tout le monde. J'étire mes lèvres gercées en un sourire sincère mais sensible.

Ma peau est recouvert de grain de sable et du sel de mer. Cela me gratte à peine, car je sais que cet inconfort n'est rien et qu'il est passager. Je me retiens seulement d'étreindre car je sais que parfois les élans d'émotions déstabilisent les gens. J'accepte avec beaucoup de reconnaissance la gourde que tu me tends. Je n'en prends cependant qu'une gorgée, quoique un peu généreuse, car mon instant me dicte d'en offrir surtout à Svoboda. Je suis horriblement déshydraté alors que sais que pour elle aussi, c'est un sentiment douloureux.

Mais avant que je puisse étancher la soif de celle-ci, tu veux t'éloigner de la mer. Pourtant, elle n'est pas dangereuse, tout au plus peut-elle venir nous lécher les pieds. Mais je n'oppose pas de résistance et accepte qu'on s'éloigne de quelques mètres. Je regarde la mer, le brouillard qui semble ne pas vouloir s'attacher à la côte, mais toujours présent. Quel étrange phénomène météorologique. Je vois aussi mon sac comme un rocher mou qui se fait taquiner par la mer. À croire que la coquine veut l'entrainer avec elle dans quelques jeux aquatiques.

Je finis par m'accroupir pour faire boire ma compagne. Lentement je fais couler l'eau dans sa gueule et avec grande avidité je la vois se rassasier. Je ne sais pas si cela te dérange et cela m'importe peu sur le moment. Je vais prendre tout mon temps pour elle et m'assurer qu'elle a ce dont elle a besoin. Voilà, la gourde est vide et je suis presque embarrassé de te la rendre, mais soulagé aussi.

En la reprenant, tu me donnes alors de la nourriture. Mon dieu! Juste de voir cette pâtisserie, ma salive emplit ma bouche. Bon d'accord, elle est surtout mousseuse car je n'ai pas bu à ma soif, mais qu'importe, mon estomac me crie d'accepter ce beignet. Svoboda s'assit bien droite à mes pieds et me regarde avec intérêt car elle espère un morceau. « Прости, милая. » [Désolé ma belle] « Не очень хорошо для вас. » [Pas bon pour toi]

Je prends une bouchée et je savoure en exprimant mon extase gustative. Je ne sais pas si il est frais ou vieux de deux jours, mais moi j'ai l'impression que c'est ma première nourriture solide depuis deux jours justement!

Tu me poses quelques questions et après quelques secondes je réalise que ce n'est pas du russe même si je te comprends. Je dois réfléchir un moment pour réussir à mettre mon langage sur la même fréquence. Je répète d'abord tes paroles, comme si en formulant avec ma bouche les mots je trouverais plus facilement la langue avec laquelle te répondre.

« Je m’appelle [...] dérivé longtemps ? » J'hoche la tête et finalement j'arrive à répondre. « Je m’appelle Bastien. Je ne sais pas. Je crois... jour, peut-être un ou deux jours. C'est comme ça que je me sens. » Mon anglais est très bon, mais je me sens un peu ankylosé pour le parler. « Où est-ce que je suis? Quel pays, je veux dire? »

Dans l'ensemble physiquement je ne suis pas blessé, juste irrité par le sel, le soleil, la déshydratation. Je me frotte les mains et les bras pour enlever une couche, mais un léger sifflement me glisse sur la langue car cela est pire que le picotement que je ressens. D'ailleurs Svoboda doit penser la même chose que moi car elle aussi à commencer à se gratter avec vigueur et à émettre toute sorte de son gutturale, ce qui me fait sourire; je la trouve amusante oui.

« Merci. Si vous pouvez m'aider un peu, encore. Je serai vraiment reconnaissant. »
Dim 21 Avr 2024 - 21:43
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Vynce Stanford
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Vynce Stanford
J'arrive avec de l'eau fraîche
L’eau est le berceau de la vie
Il t’a semblé percevoir une autre langue, mais tu ne t’en formalises pas. A vrai dire, tu es plus concentré dans ton sauvetage pour l’heure. Constatant que ses affaires sont restées sur le bord de mer, tu le laisses s’occuper de son compagnon tandis que tu repars chercher le sac laissé derrière. Tu le déposes face à lui tout en posant un genou au sol et l’observant avec un doux sourire.
Patient, tu te contentes de l’observer avec une certaine réserve, la gourde vide n’est pas réellement un souci pour toi, il y a de l’eau à volonté si tu le souhaites et tu sais exactement où te rendre pour en avoir.
Mais au moins, il semble grandement apprécier les donuts que tu lui as donné. Tant mieux, ça lui redonnera un peu de forces. Ils risquent cependant de lui donner un peu soif. Seulement tu n’avais qu’une seule gourde d’eau. Tu penches la tête quand il reprend tes questions, comme s’il cherchait à comprendre tes phrases. Attentif, tu sembles partir sur l’hypothèse qu’il parle plusieurs langues et qu’il doit faire un certain effort pour retrouver ce qu’il a appris.

Quant à savoir où il se trouve, tu comptes rester pour le moment relativement réservé. Tu te relèves et pose les mains sur tes hanches en te tournant vers la mer. Au loin, la brume est toujours présente, offrant à cette île une protection et une invisibilité mystique pour les autres. Un endroit qui vous protège, vous couve du monde extérieur, peut-être un peu trop d’ailleurs. Tu en viens à te demander ce qui peut bien se passer au-delà ces derniers temps. Depuis quelques temps beaucoup de navires s’échouent au large de l’île et vous ramènent quelques survivants.
“Vous êtes en territoire neutre et protégé, sur une île loin des continents. A l’écart des autres nations. On l’appelle Nitescence.”
Tu baisses la tête dans sa direction, étant à demi tourné vers lui et la mer, tu observes ce dernier se gratter au même rythme que son compagnon. Le sel, ce minéral qui est sacrément désagréable sur la peau. Tu as toujours été fasciné par les éphémères. Si toi l’eau de mer est un poison, pour eux, c’est simplement de l’eau iodée qui dessèche leur peau. Pas au même stade que toi. Tu envies un peu leur résistance à ça, mais pas le reste.

Ton sourire s’étire timidement sur ton visage quand il te demande de l’aider encore un peu. C’est bien ce que tu comptais faire de toute façon. Tu te tournes complètement vers lui et t’accroupies. Tes mains venant prendre appui sur tes genoux, ton regard azur captant le sien.
“Evidemment, Bastien... Est-ce que vous pensez pouvoir marcher ? Sinon, ça ne me dérange pas de vous porter.”
Ton habitation n’est pas très loin, à l’orée de la forêt cependant. C’est tout de même un peu de marche et de crapahutage pour remonter la falaise et s’y rendre. S’il n’est pas en état de marcher jusque-là tu comptes bien le porter pour qu’il se fatigue le moins possible.
“Je vais vous emmener dans un endroit où vous pourrez vous hydrater et vous reposer, ainsi qu’ôter tout ce sel sur votre peau.”
Ce sera toujours mieux que de l’emmener au cœur de la forêt et le baigner dans de l’eau froide. Si toi, ça ne te dérange pas le moins du monde, pour un humain c’est beaucoup plus délicat. Attendant son aval, tu l’aides ou le portes -selon son état et sa fatigue- jusqu’à chez toi. Sachant qu’Eowin a dû partir au centre-ville pour son évaluation afin de savoir ce qu’elle pourrait faire pour aider dans Lucent, ça t’arrange qu’elle ne soit pas là, tu n’as pas spécialement envie de la déranger ou l’effrayer avec cet étranger et encore moins de déranger Opale en lui ramenant encore un être vivant blessé dans son manoir. Tu sais te débrouiller en général et tu connais le procédé à suivre. C’est ce que tu feras en allant voir Emilia afin qu’elle enregistre le nouvel arrivant sur l’île et lui qu’elle lui fasse passer quelques tests. De plus, tu sais pertinemment que la Matriarche t’observe et te surveille, il va encore falloir te montrer convainquant pour qu’elle te lâche la bride. Quand bien même tu vas devoir être vigilant vis-à-vis de tous ces petits échoués que tu trouves. Tu n’es pas le seul, Opale aussi a l’air d’en récupérer quelques-uns. Mais tu n’as aucune envie qu’il utilise ses pouvoirs et perde un peu plus la vue. De toute évidence, il n’a pas l’air blessé, ni son chien, tout juste éreinté et déshydratés par le soleil et la mer.

Vous marchez un bon moment jusqu’à arriver aux abords des bois, au loin, tu perçois déjà ta maison même si celle-ci est très bien camouflée. Entourée de végétation de toutes parts elle se fond dans le décor comme s’il s’agissait d’une habitation laissée à l’abandon, mais elle est bel et bien habitée. Surtout que depuis qu’Eowin vit chez toi, l’intérieur est un peu plus rayonnant et clair. Mais même l’intérieur est envahi de plantes. Tu montes les quelques marches qui t’emmènent jusqu’au perron et pousses la porte qui n’est pas verrouillée. L’intérieur est éclairé par les rayons du soleil, une ambiance agréable et tamisée par les plantes qui courent ci et là dans le salon qui donne sur une petite cuisine. Tu laisses entrer tes deux invités et aide ton protégé à s’installer sur le canapé tandis que tu t’éloignes pour remplir un saladier d’eau fraîche que tu déposes au sol afin que l’animal vienne se sustenter. Tu récupères ta gourde et tu la remplies d’eau fraîche pour ensuite revenir vers Bastien afin de la lui donner.
“Prenez le temps qu’il faut. Je vais vous préparer des changes et de quoi prendre une douche bien chaude.”

Tu t’exécutes, quittant la pièce pour aller fouiller dans ta chambre afin d’y dégotter des affaires propres et sèches. Un pantalon de jogging, un haut sans manches et des sandales devraient faire l’affaire. Une serviette propre sous le bras et tu déposes tout dans la salle de bain en prévision. Tu reviens ensuite dans le salon auprès de Bastien.

“Ça va mieux ?” Tu esquisses un doux sourire réconfortant quand bien même tu restes un peu sur ta réserve, puis tu viens te poser sur l’accoudoir du canapé. “Désolé, je n’ai rien à manger pour votre chien, j’irai chercher ce qu’il faut tout à l’heure.”
@"Bastien Leblanc" “”


Dim 21 Avr 2024 - 22:55
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Bastien Leblanc
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Bastien Leblanc
Je te vois aller chercher mon sac et le déposer devant moi. Le geste à son importance mais aussi l'expression de ton visage, ton sourire. Je ne sens aucune malice et j'ai l'impression d'avoir devant moi ma propre personne: généreuse et volontaire envers les autres, même les inconnus. Je suis vraiment reconnaissant. Si tu avais des ailes je dirais que tu as tout de mon ange gardien qui veille sur moi depuis le début de mon périple: la bonté ayant visage humain.

Je te remercie et t'écoute m'expliquer que je suis sur une île. Le nom n'est totalement inconnu. Je ne me rappelle d'aucune île mentionné de ce genre lorsque j'ai acheté mon billet pour la traverser. Un territoire neutre, c'est déjà ça. Cela me fait un peu penser à un lieu de paix où les différences ne sont pas un sujet de désaccord. Mais je connais la nature de l'humain et je sais qu'ils sont rares ceux qui peuvent ignorer les différences et ne pas s'en occuper.

- Je devrais être correct pour marcher. J'ai besoin de bouger un peu je crois.

Nous marchons à mon rythme et Svoboda reste à côté de moi. Elle semble en meilleur forme que moi mais il est vrai qu'elle est restée hors de l'eau durant notre dérive. Marcher nus pieds ne me pose pas problème. Ce qui me gêne se sont mes vêtements raidis par l'eau de mer. Malheureusement, j'ai perdu presque tout mes affaires et ceux qui sont dans mon sac doivent être dans le même état mais roulés bien serré.

Tu m'aides pour certains passages trop abrupte et difficile, surtout quand je chancelle, mais respecte ma volonté de marché. C'est à cette occasion seulement que je remarque ta prothèse. C'est vraiment un bijou en soit. Le bois sculpté et les pièces d'orfèvrerie mécanique. J'ignorais que nous en étions arrivé là. Mais depuis plus de quatre ans je demeure dans des régions reculées et pauvres du monde civilisé.

- Elle est magnifique votre prothèse. Je n'avais jamais vu quelque chose de semblable.

Cela me rappelle moi aussi qu'une partie de mon corps est manquant. Il y a plusieurs mois je me suis retrouvé en danger de mort et j'ai subi de graves engelures. Ces brûlures de glace m'ont fait perdre plusieurs orteils. J'ai encore du mal parfois à marcher, mais pour l'instant je crois que c'est dû surtout à mon séjour prolongé en mer et à ma fatigue.

La cabane que je vois devant moi semble anodine, rustique et poétique à la fois. Certaines personnes la trouverait pittoresque ou bien négligée, mais pour moi c'est un lieu qui inspire la paix et le vrai. La vie semble habitée cette endroit et communié avec son environnement, la nature, la terre, la verdure... Je prends une grande respiration, comme si je voulais moi aussi ne faire qu'un avec l'endroit en me gorgeant de cet air serein.

À l'intérieur je découvre la même énergie, la même chaleur, mais en plus fort, comme un cocon. C'est incroyable. Je ne pense pas avoir déjà été dans un lieu semblable. Je m'assoie et te remercie de ton aide à nouveau, mais aussi parce que je suis soulagé de pouvoir m'assoir confortablement. Ma louve  aussi est là à mes pieds, assise en attente de. Je perçois son calme et je fais confiance à son instinct.

L'eau est un vrai bonheur pour elle et pour moi.

- Je ne lui donne pas de croquette ou autre pâté pour chien. C'est vrai, cela serait bien trop encombrant. Elle se nourrit de vrai nourriture comme moi, de viande et de poisson surtout, mais je sais aussi qu'elle peut manger des légumes. Elle mange la même chose que moi habituellement, selon ce qui nous est servi. N'importe quelle viande ou poisson, mais aussi des légumes. Elle aime bien les pommes de terre par exemple.

Je parle avec affection et caresse la tête de celle dont je parle. Elle cesse de laper pour me regarder avant de se coucher voyant que je ne bouge pas du canapé.

Me laver me ferait le plus grand bien mais mon corps réclame surtout d'arrêter de bouger et de reprendre des forces. Sans faire de cas, je pose ma main sur ton bras et y met une légère pression afin de transmettre une reconnaissance plus subtile, sincère, mais aussi ma quiétude d'être en sécurité.

- En tout cas, je ne sais pas si toute l'île est comme ce lieu et vous, mais... je suis assez sensible et j'ai vu et ressenti beaucoup d'émotions là où je suis allé et... il y a vraiment quelque chose de particulier, comme un bien-être dont je n'avais encore pas trouvé, même si j'ai connu des lieux enchanteurs et vraiment bien. Je ne saurai l'exprimé avec exactitude.

La seule chose qui trouble la paix que je ressens, est mon inconfort physique dû à mon besoin de me laver et de me rafraichir, j'ai un soupire en me décidant à me lever pour aller me doucher. Svoboda se redresse comme je le fais, aux aguets pour nous deux, ou seulement de moi.

- Je crois que je suis mieux de prendre une douche. Pardon à l'avance si ma compagnie n'est pas la meilleure, mais j'ai la sensation que je pourrais dormir pendant vingt-quatre heures.

Sous tes indications je trouve la salle de bain et je cherche déjà comment je vais me dépêtrer de mes vêtements. J'entends le bruit léger du sable qui tombe de mes vêtements alors que je m'en sépare, aussi je tente d'être le plus précautionneux pour ne pas salir toute la pièce.

Une fois nue, je ne suis pas bien difficile pour l'eau, mais je trouve tout de même une température douce et tiède qui me réconforte alors que j'essaie de nettoyer mes cheveux. Ceux-ci semblent collés et c'est un travail délicat que de les démêler. Je ne savais pas qu'il me restais encore de l'énergie, mais je réalise aussi que j'ai les bras mort d'essayer de les tenir au-dessus de mes épaules. C'est très pénibles et mes muscles me le font savoir. Par chance le reste est mieux et après avoir rincer ma peau, je me sens frais et un soulagement intense me fait réaliser la chance que j'ai.

Lorsque je sors de la salle de bain, ma compagne se relève. Elle avait monté la garde et retourna au salon avec moi. Les vêtements son confortables et propres et c'est un luxe que je savoure. Je te cherche du regard. J'ai laissé mes vêtements dans un coin, pas vraiment plier, mais j'ai essayé. Pour l'instant je ne me sens pas prêt à m'attaquer à cela. Je dois déjà penser m'occuper du contenu sensible de mon sac.

- Si cela ne vous dérange pas trop, je vais tenter de sauver le contenu de mon sac. Honnêtement j'ignore si la mer va avoir épargner quelque chose.

Je sens la truffle de ma belle sur moi, elle sent la nouvelle odeur avec curiosité. J'ouvre mon sac et en retire quelques vêtements imbibés d'eau et je soupire. Une lessive sera une priorité, comme de donner son bain à Svoboda. D'ailleurs, j'aurai peut-être du commencé par là? Je vide quand même le reste de mon sac, je déroule l'emballage plastique et sors les papiers et photographie. L'humidité est entré comme je le pensais au travers de la protection. Délicatement j'étends les images de ma famille et des gens que j'ai rencontré. Peut-être qu'elles seront récupérables même si abîmées. L'encre de lettre à coulée et par endroit le papier se déchire alors que je tente de le déplier. Plusieurs passages ne sont plus lisibles, mais d'autres, des mots le sont encore. Je soupire de tristesse devant ces pertes. Comme en réponse, mon chien vient poser sa tête sur ma jambe pour me réconforter et me rappeler que je n'ai pas tout perdu.
Lun 22 Avr 2024 - 3:41
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Vynce Stanford
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Vynce Stanford
J'arrive avec de l'eau fraîche
L’eau est le berceau de la vie
Durant la marche, Bastien remarque ta prothèse, du moins, ton bras d’écorce que tu camoufles en une prothèse pour les plus sensibles. Bien que tu n’aies pas besoin de te cacher, c’est une vieille habitude que tu as prise avec les Humains, pour ne pas que tous les regards soient fixés sur cette étrangeté anormale pour certains qui se disent puristes. En soi, tu t’en fiches éperdument, mais dirons-nous que lors de tes rondes on ne sait jamais ce qui peut bien arriver. Cette prothèse est en réalité une protection pour ton bras dendrifié et un genre de bouclier que tu peux utiliser rapidement contre une éventuelle attaque. Tu souris, un peu gêné.
“Merci, je l’ai moi-même confectionné.”
Pas que tu te lances des fleurs, c’est surtout pour éviter les questions inutiles du genre “qui l’a fabriquée ?” Et préserver la salive de ce jeune homme que tu aides pour arriver jusqu'à chez toi afin qu'il ne s’épuise pas inutilement.

Lorsque vous arrivez chez toi, tu laisses Bastien observer, inspirer et ressentir la pérennité des lieux. Cocon dont tu es particulièrement fier. Depuis une trentaine d'années, tu entretiens cet endroit dans le but d’y trouver un havre de paix mais aussi un lieu où les plantes médicinales et propices à certaines guérisons poussent naturellement. Ho, bien sûr l’accès y est totalement libre tant que le respect y est. Si un jour quelqu'un venait à saccager cet endroit et tout retourner, tu l'accueillerai comme il se doit. Et pas besoin d’être sur place pour savoir qui ce sera, les plantes ici ont plus d’affinité avec toi que tout le reste de l’île. Elles n’auront aucun remord à te montrer, t’alerter ou te dire qui est le responsable. Ici, c’est chez toi, ton terrain privé, et les plantes que tu as fait pousser durant plus de trente ans ont une confiance absolue en toi. Jusqu'à maintenant, personne n’a osé manquer de respect à ce lieu. Tout le monde sur l’île sait ce dont tu es capable, ce que tu peux savoir juste en interrogeant un brin d’herbe. Ils savent qu'il vaut mieux ne pas te mentir et jouer au con avec toi. La vérité se sait toujours.

Une fois à l’intérieur, tu apportes de l’eau et prépares des changes propres pour ton invité. T’assurant qu'il aille bien et se remette un peu de son état. Tu es calme et serein, l’animal près du maître le ressent et le sait, tu es comme cette nature autour de vous. Tu souris au jeune homme qui te fait savoir que sa compagne mange de tout comme lui, même des légumes, en plus d’apprécier les pommes de terre. Voilà quelque chose dans tes cordes. Et une occasion de tester ton invention pour faire des vapeurs. De plus, tu comprends que l’animal est une femelle, bien.
“Voilà quelque chose qui est dans mes cordes… Allez donc vous rafraîchir, je m’occupe de vous préparer quelques légumes.”
Tu t’éloignes pour te rendre dans l’arrière de ta maison mais t’arrête pour regarder Bastien quand il reprend la parole. Te remerciant avec gratitude pour ce que tu fais. Tu souris tendrement à ce dernier. Hélas, les habitants de Nitescence ne sont pas tous comme toi. Certains sont plus tolérants que d’autres. Alors tu te permets d’ajouter en retour. “C’est chez moi ici, vous êtes en sécurité et dans un endroit qui se veut reposant et accueillant tant qu’il y a respect pour mes camarades. Tout le monde sur l’île n’est pas comme moi, c’est comme partout, il y aura toujours moins réceptif ou moins tolérant. Mais je fais de mon mieux pour veiller au grain.”
Au moins tu as le mérite d’être franc avec lui. Pourquoi lui mentir de toute façon. Il se rendra bien compte que tout le monde n’est pas comme toi. Cette pensée t’amène à Emilia, elle qui semble si froide et patibulaire. Assurément, elle est à des millénaires de ta personnalité.

Quand il te fait savoir qu'il ferait mieux d’aller prendre une douche et se confond en excuses quant à sa compagnie, tu ris tendrement, le geste te fait vibrer doucement les épaules. Ce n’est pas moqueur, au contraire, tu le trouves mignon tout plein. “Ne vous en faites pas, ça ne me dérange pas le moins du monde. S’il vous faut vingt-quatre heures de repos pour vous remettre d’aplomb faites. C’est complètement légitime si vous me dites avoir dérivé plusieurs jours sur cette planche de bois.”

Tu lui montres ensuite la salle de bain, pas très grande mais contenant douche et baignoire ainsi que les toilettes. Il n’y a pas de véritable tout à l’égout ici alors ce sont des toilettes sèches. Tout comme les produits d’entretien de la peau, ils sont fabriqués à base de plantes, d’huile essentielle et d’un peu de ta sève. Ça devrait justement l’aider pour hydrater sa peau et lui apporter les apports nécessaires pour sa régénération.

Pendant qu'il prend sa douche avec sa gardienne silencieuse, tu pars récupérer dans ton petit potager derrière la maison ce qu'il faut et t’occuper des légumes dans ta cuisine. Rinçant le tout soigneusement. Découpant carottes, courgettes et pommes de terre que tu découpes en petits cubes et que tu places dans un récipient perforé de nombreux trous, tu attrapes tout ton barda de cuiseur vapeur. Il fonctionne grâce à la friction des molécules forcées par un aimant qui finit par chauffer le boîtier métallique qui contient de l’eau, c’est encore un prototype que tu dois améliorer, mais tu sais qu'il fonctionne. Tu places ton petit moteur à piston et l’actives pour alimenter la machine et pousser l’aimant dans sa magnétisation afin de faire vibrer rapidement les molécules sous le récipient et chauffer le tout. Laissant l’eau bouillir afin que la vapeur cuise les légumes et les rende plus tendres.

Une fois fait, tu prépares deux bols. Pile au moment où Bastien revient dans le salon vêtu de ton jogging. Ça te fait tendrement sourire. Alors tu viens lui apporter le bol avec une fourchette et le lui poses sur la petite table face au canapé tandis que tu t’accroupies près de l’animal pour y déposer le bol de légumes pour elle aussi. Un hochement de tête en réponse à ton homologue quand il s’excuse de vouloir sauver ses effets personnels et voir l’étendue des dégâts.
“Aucun soucis. Et désolé, je n’ai ni viande ni poisson. J’aurais pu vous préparer quelques cèpes ou des pleurotes équivalant aux mêmes apports énergétiques mais tout le monde n’aime pas les champignons. N'hésitez pas à me dire si vous en voulez.”
Bon, évidemment, tu n’es pas un expert en cuisine et il mangera beaucoup mieux ailleurs. Ce que tu préfères ajouter également. “Je les ai fait nature, désolé si ça manque de saveur, j’ai du poivre si jamais vous voulez assaisonner vos légumes ou d’autres épices. Je ne suis pas très doué pour les plats cuisinés.” Et tu n’utilises jamais la gazinière.

Ce genre de nourriture n’étant pas vraiment ton régime habituel, tu ne prends pas la peine d’en consommer, tout juste en conserver au cas où quelqu'un aurait besoin de légumes. Il n’est pas rare que certains habitants te demandent des services à ce sujet, notamment le maraîcher qui vient récupérer nombre de plantes aromatiques, épices, fruits et légumes pour les habitants car il sait que tu es capable de tout faire pousser avec beaucoup d’amour. Tes légumes sont toujours savoureux en bouche. Tu laisses le chien tranquille mais gardes les yeux rivés sur elle.
“Comment s’appelle-t-elle ?”
Réalisant qu'il a peut-être besoin d'un endroit pour étendre son matériel tu te redresses, obserbant tout ce qu'il sort de son sac. Percevant un appareil photo, des papiers et photographies humides.
“N'hésitez pas si vous voulez que je vous apporte un plateau pour étendre tout ça. L'eau n'est pas la meilleure des alliées pour ce genre de matériel, j'en suis navré.” Te sachant habile de tes mains, tu es capable de réparer certaines choses.

@"Bastien Leblanc" “”


Mer 24 Avr 2024 - 10:53
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Bastien Leblanc
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Bastien Leblanc
En caressant le pelage de Svoboda je me sens égoïste car j'aurai dû m'occuper d'elle, mais je n'ai pensé qu'à mon inconfort. D'ailleurs, même si je pense à elle, mes pensées sont bien plus préoccupées par les photographies et les lettres de ma famille et de mes amis. Mes quelques vêtements de rechanges sont gorgés d'eau, mes papiers d'identité et mes visa aussi: par endroit les tampons officiels sont peu reconnaissable. Peut-être qu'une fois sec je pourrais déplier les lettres et si le papier déchire, je pourrais au moins le recoller, mais sinon j'ai l'impression que tout cela va me rester dans les mains en miette.

Je soupire et accueille la nourriture solide avec un sourire fatigué mais sincère. L'attention que tu portes à mon animal de compagnie me réchauffe tout autant qu'une tasse de thé ou de café ou même qu'une gorgée de vodka car pour moi la gentillesse n'a pas de prix, surtout envers un être plus déminue que soi.

- Merci! La faim est l'assaisonnement le plus goûteux qu'on peut avoir et j'ai mangé toute sorte de chose, des insectes, des larves, des oeufs de fourmis. Quoique c'était peut-être aussi pour se moquer de moi, mais j'ai accepté, alors vos légumes... si vous les faites pousser avec la même attention que vous portez à vos autres plantes et j'ai un geste vers la petite jungle qui nous entoure je suis persuadé qu'ils seront délicieux. Vous semblez aimer les plantes autant que je peux aimer les animaux, et cela se voit et sans aucun doute, cela ce goute.

J'en dis peut-être trop, mais c'est sincère. En ce moment, n'importe quoi pour me remplir l'estomac fera du bien. Je surveille aussi mon chien car elle aussi a faim et mange avec appétit. Mais je ne veux pas qu'elle se rende malade. Je l'incite donc à relever la tête pour me regarder avant de prendre de nouveaux de grandes bouchées. Pour ma part, j'ai faim et les je savoure mes premières bouchées au même titre que je me délecter de l'eau plus tôt. D'ailleurs, pour faire descendre tout ça, je reprends de l'eau, mais j'applique à moi-même les conseils que j'ai pour mon chien.

- Tout est parfait comme ça, merci. Je voyage léger alors ça devrait aller. Demain, je tenterai de laver mes vêtements et je verrai si je peux récupérer quelques souvenirs.

Les photos représentent mes parents, mais aussi mon frère aîné avec sa famille - car il s'est marié en mon absence et à même déjà un enfant - ainsi que ma jeune soeur qui je constate suit mes traces et je redoute les disputes avec mes parents, car moi-même j'avais des prises de tête avec eux (sur certains sujets).

- J'étais en route pour rentrer chez moi. Cela fait plusieurs années que je ne les ai pas vu. Vous, vous êtes originaires de cette île?

Je caresse mon animal, lui grattant son pellage autour du cou et je constate qu'elle en est contente. Je devrais lui donner un bain ce soir. Je dois trouver la force, car j'ai bien l'impression que je pourrais m'endormir sans effort déjà.

- Elle s'appelle Svoboda, cela pourrait se traduire par "liberté" si on veut. Elle est d'une grande loyauté. Nous voyageons ensemble depuis un an environ, un peu moins même. Elle m'a sauvé la vie.

Je repense à cette traversée de la Sibérie, de ce froid et de cette glace, mais aussi des milles aiguilles qui m'ont piqué encore et encore pendant des heures, jusqu'à être si engourdi que je pensais mon sang gelé, alors que j'attendais dans les vestiges de notre équipement la mort - ou un miracle.

- Elle a ramené du secours et m'a évité de mourir gelé. Depuis, elle reste avec moi, comme si elle avait la mission de veiller sur moi. Parfois son regard me donne l'impression qu'elle se prend pour ma mère et que je suis un chiot.

Je ris à cette plaisanterie, car en effet, Svoboda est droite et attentive, peu bruyante, comparativement aux autres huskys qui composaient l'attelage. Pourtant elle aussi sautillait, grognait, et avait de l'énergie, mais à croire qu'après la perte de l'alpha et des autres chiens, de son maître... elle vit son deuil en silence.

- Tout à l'heure j'aurai peut-être besoin de vous pour quelque chose: je vais devoir donner un bain à madame ici. Je n'ai jamais vraiment laver un animal - habituellement ceux-ci savent quoi faire et non pas besoin de notre aide - mais elle va avoir besoin d'un shampoing et j'ignore comment elle va réagir, si elle sera coopérative ou non. J'aurai peut-être besoin d'une paire de main supplémentaire.

Ce ne sont pas tout les chiens qui aiment l'eau et peut-être sera-t-elle agité et donc il sera difficile de la garder immobile pour la nettoyer. Je me suis spécialisé dans les animaux sauvages, pour voir à l'oeil les problèmes, poser une atèle ou un bandage qui restera en place le temps qu'il faut ou bien faire des points de suture fondant pour ne pas à avoir à isoler un animal de sa meute trop longtemps.

Mais chat et chien ne faisaient pas parties de mon cursus.

Svoboda a déjà fini de manger et elle cherche à se nettoyer aussi d'une main, je gratte là où elle se mordille car je sens sous mes doigts le sel qui roule et je ne veux pas qu'elle se lèche ou consomme trop de sodium. Ce n'est vraiment pas bon pour elle. Je mange d'une main, un peu maladroitement car j'utilise  ma deuxième main, mais je mange. Je finis par me sentir plein et je préfère ne pas forcé après toute l'eau de mer que j'ai avalé, je ne voudrais pas me rendre malade.

- J'ai beaucoup voyagé, été dans de nombreux pays. Alors je sais que une société ou une communauté a ses principes, ses lois, mais que les individus qui la composent sont aussi des personnes qui ont leur propre opinion et valeur. Si... comment vous avez appeler cet endroit? Night...? Nite? est un lieu de paix comme vous dites, alors en majeur partie, sa population doit être tolérante, à défaut d'être ouvert et enthousiasme aux étrangers.

Je souris car ce détail est insignifiant pour moi et étant donner ma nature. Je suis ouvert pour cent, alors je sais me faire apprécier pour moi-même ou accepter si jamais je suis dans un lieu hostile - ou au moins ne pas me faire attaquer (la prison nous apprend cela).

- Merci énormément pour le repas et l'hébergement. Vous avez déjà donné un bain à un chien?
Jeu 25 Avr 2024 - 3:16
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Vynce Stanford
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L’eau est le berceau de la vie
Au moins, Bastien semble apprécier le plat que tu as préparé rapidement pour qu’il puisse manger plus consistant. N’étant pas un grand friand de la mort, tu préfères ne pas tuer, même des animaux qui pourraient servir de nourriture. Quand bien même tu sais parfaitement que c’est le commun des mortels de se sustenter de ce que la nature peut avoir à leur donner. Comme tout, tout se mange, même tes congénères. Tu n’es pas non plus aussi radicaliste à vouloir éviter de manger ce que certaines plantes ont à offrir. Les fruits qu’elles donnent, les légumes qu’elles offrent, il est évident que c’est une utilité pour la survie de certaines espèces et elles le donnent volontiers, elles le font de bonne foi, parce que si personne ne mange leurs graines, si personne ne vient les butiner, voire emporte leur pollen ci et là, la forêt ne perdurerait pas aussi bien, les nouvelles pousses ne verront jamais le jour.

Quoiqu’il en soit, les deux se régalent et ça te fait sourire tendrement. Tu te poses à genoux près de l’animal, observant les effets que Bastien sort de son sac pour les préserver. Hochant la tête à ses remerciements.
“Mais de rien… et oui… Les plantes, la nature, c’est ma famille alors je fais en sorte de les préserver autant que j’essaie de préserver la vie de tout être vivant.” Tu souris avec bienveillance tout en lançant un regard solennel à Bastien puis observant le chien à ses côtés manger avec appétit. Tu sais qu’il ne faut pas déranger un animal dans son repas car il peut devenir agressif et tu préfères d’abord jauger celui-ci avant de faire quelconque geste brusque.

“J’ai ce qu’il faut pour laver vos vêtements si jamais. Ce sont des produits naturels, comme tout le reste des produits que vous trouverez ici. N’hésitez pas à me solliciter pour ça, si ça peut vous permettre de vous reposer en parallèle.”

Tu as toujours été serviable et volontaire pour n’importe quelle tâche. Même quand tu étais en mission ou dans les batailles. Il n’y a plus lieu d’être dans un conflit, mais tu n’as jamais perdu cette volonté de te battre pour sauver des vies ou les défendre, sans jamais faillir, ce qui t’a valu nombre des cicatrices de ton corps d’ailleurs.

Apprendre que Bastien rentrait chez lui pour retrouver sa famille t’afflige un peu. Tu prends une mine peinée, tu sais qu’il ne pourra pas rentrer chez lui sans l’aide d’un passeur et ça risque d’être très compliqué pour lui. Sauf s’il convainc la Matriarche. Tu secoues cependant la tête quand il te demande si tu es originaire de l’île. Souriant à ton homologue pour lui répondre d’une voix douce.
“Je suis un naufragé comme vous. Mon avion ne répondait plus et s’est crashé sur l’une des criques de l’île. J’ai été recueilli comme unique survivant. Aujourd’hui je suis l’un des gardiens de l’île.”
Tu ne t’étales pas non plus sur ton passé. Au début, tu étais complètement perdu et abattu par ta situation. C’est grâce à Opale et à son soutient qu’aujourd’hui tu te tiens ici. Tu ne regrettes aucun moment passé avec lui et tu l’aimes pour l’amitié qu’il t’a accordé durant tout ce temps. Svoboda est un nom plein d’espoir, elle peut être fière de le porter, en effet.
“Enchanté Svoboda… Elle a l’air de tenir à vous, en effet. Je pense qu’elle vous a effectivement adoptée.”
Tu souris à l’animal puis détourne ton regard vers Bastien en écoutant son récit et ce qui lui est arrivé pour que l’animal soit si attaché à lui. Un lien s’est créé entre eux, un très beau lien, il n’y a pas à dire là-dessus. Il perdurera, c’est certain. Les chiens ont cet attachement pour certains être vivants qu’il est difficile de briser tant que le compagnon lui porte de l’attention et de la bienveillance.  Bastien te demande s’il est possible que tu puisses l’aider à laver la demoiselle à vos côtés, tu gardes un sourire bienveillant en hochant la tête. Même si tu ne sais pas vraiment comment t’occuper des animaux, tu feras de ton mieux.
“Je n’ai jamais eu réellement d’animaux de compagnie, mais à deux on devrait pouvoir faire quelque chose pour lui donner un bain. Le tout est de ne pas brusquer Svoboda si elle ne veut pas être lavée. Il y a des tas d’endroits en forêt où elle pourra se laver si jamais elle préfère un cours d’eau à une baignoire, qui plus est.”
Naturellement, tu comptes bien être avec Bastien pour l’aider à nettoyer le chien. Mais il a avant tout besoin de repos, qu’il prenne donc le temps qu’il faut, quitte à montrer à Svoboda la baignoire pour qu’elle ne prenne pas peur.
“Vous pouvez déjà lui en parler et je peux lui montrer la baignoire pour qu’elle ne prenne pas peur. Je pense qu’elle comprendra.” Les animaux ne sont pas aussi ignorants et stupide que certains peuvent penser. Ils sont dotés de logique eux aussi et de compréhension. Certains sont plus malin que d’autres.

Bastien te fait part de son passé, de ce qu’il a fait et de l’appréhension des habitants de Nitescence. Tu souris un peu plus, ricanant doucement à ses remerciements qui plus est. Mais du coup, ça te rend curieux de savoir pourquoi tous ces voyages.
“Nitescence, c’est effectivement un lieu de paix, coupé du reste du globe, très peu de gens repartent de l’île une fois qu’ils se sont acclimatés à cette nouvelle vie, beaucoup viennent également ici, loin des conflits actuels pour prospérer en toute sérénité et panser leurs maux. C’est une île pérenne mais qui se méfie tout de même des étrangers tant qu’ils n’ont pas prouvé qu’ils étaient là pour la paix. Peu importe l’espèce, tout le mondes est traité de la même façon. Il n’y a pas de rang social, mais l’île est régie par la Matriarche et le Patriarche qui veillent à maintenir cette pérennité sur l’île, nous, gardiens, faisons en sorte d’éviter les éclats ou les conflits internes à l’île en plus de protéger des éléments perturbateurs extérieurs pouvant potentiellement survenir.”
Tu fais une petite pause après ton speech, tentant de laisser Bastien assimiler les informations données. Même si tu ne rentres pas dans les détails qu’il n’a, pour l’heure, pas besoin de savoir, tu préfères lui expliquer un peu le fonctionnement de l’île et qu’il voit également par lui-même comment c’est.
“Il n’y a pas non plus de système monétaire ici. Ce sont la plupart du temps des échanges, des trocs ou des services rendus afin que tout le monde puisse mettre la main à la pâte sans que ça ne soit une tare. Mais je suis curieux, vous faisiez quoi pour faire tous ces voyages ?”
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Mer 1 Mai 2024 - 17:05
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Bastien Leblanc
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Bastien Leblanc
Je t'écoute avec attention malgré la fatigue qui engourdit mes membres. Honnêtement, je me roulerai en boule pour dormir. Mais je ne peux pas - du moins c'est ainsi que je perçois la chose. Je suis responsable de ma chienne et elle aussi a besoin de nettoyer sa fourrure. Je trouve pourtant ton conseil sage: lui présenter la baignoire et ensuite on verra. Mais surtout de me reposer. J'avoue que j'en ai de besoin, beaucoup.

Mais surtout ta manière de présenter les plantes de ton intérieur, de les considérer comme des membres de ta famille est inusité. Je connais beaucoup de gens qui considèrent leurs animaux de compagnie comme leurs enfants, des membres de la famille. Mais pour des plantes, c'est une première. Le côté écologique aussi, avec les produits naturels. Si tu es un gardien de l'île, je considère que tu protèges les lieux, de manière générale, la nature qu'elle est.

Je prends mon temps pour manger, ne pas forcer mon estomac. J'ai quand même passé un bon moment à jeun et j'ignore si mon estomac a été irrité par l'eau de mer. Mieux vaut aller de prudence.

- Je sais ce que c'est un endroit paisible, agréable. J'en ai trouvé pendant mes voyages. J'ai vu beaucoup de lieu. Honnêtement, je n'aime pas la violence ou l'injustice. Mais seul le temps pourra amener les sociétés à être plus... tolérante, ouverte. Pardon, c'est trop philosophique comme pensée.

Après tout, tu me parles que c'est un havre et que peux de gens décident de le quitter après y avoir gouter. Mais un havre pour qui? Pour quoi? Peut-être ne devrais-je pas trop exposé mes convictions. C'est difficile, mais je sais que parfois les humains peuvent être bons et finalement au détour d'un sujet être très arrêté sur un point précis.

Je fais une caresse à mon chien et elle me regarde un moment, comme si elle attendait quelque chose. Je lui parle à nouveau dans sa langue, quelques mots pour lui demander si elle veut se baigner, aller dans l'eau. Mais elle ne réagit pas plus que cela. À peine si ces oreilles bougent un peu pour suivre le son de ma voix.

- Vous avez raison par contre, je voudrais dormir. Mon corps particulièrement. Mais, je ne veux pas la laisser comme ça. Si c'est désagréable pour moi, cela doit l'être pour elle. Alors j'aimerai l'aider à se débarrasser du sel et du sable dans son poils.

Je me lève lentement, déposant le bol de légume que je n'ai pas terminé pas loin de mes affaires pour faire un geste à Svoboda pour qu'elle me suivre.

- Извините. Я должен был искупать тебя в то время, когда я мылся.

Je m'excuse auprès de ma compagne pour ne pas avoir tout de suite penser à la laver quand j'ai pris ma douche. Une fois dans la salle de bain, je la gratte pour voir sa réaction et sentir aussi si son poils est rêche ou si cela est moins pire que je l'imagine. Je la laisse aussi sentir les odeurs, l'endroit et me demande si on doit vraiment essayer la baignoire. Svoboda a un geste vers moi, comme si elle percevait mon état et voulait me rassurer sur la sienne. Elle vient me sentir et me donner quelques coups de langue qui me fait rire.

Je sens que mon corps ne veut plus coopérer avec moi. Qu'il cherche à se mettre en veille même si je ne le veux pas. Mes paupières sont lourdes, comme tout le reste de mon corps, et je sens mes gestes mal coordonner, mais si je pouvais lui faire comprendre l'importance de ce moment, pour moi.

De quelques mots d'encouragement je tente de convaincre mon ami à quatre pattes de coopérer pour la laver, mais elle ne comprend pas vraiment ce que je lui demande. Il faut dire que pendant que nous dérivions, elle n'était pas immergée dans l'eau comparativement à moi.

- Je crois qu'elle ne veut pas pour l'instant, ou elle ne comprend pas. Peut-être alors qu'une rivière ou un lac d'eau douce sera mieux avec elle. Je gratte encore la tête, derrière les oreilles et son cou, avant d'ajouter. Je vais dans ce cas me reposer un peu, de toute façon, je crois que mon corps ne veut pas me laisser décider. ce qui m'amuse aussi d'une certaine façon.
Lun 6 Mai 2024 - 1:09
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Vynce Stanford
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Vynce Stanford
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L’eau est le berceau de la vie
Bastien te fait part de son avis sur la société et ce qui se passe en ce moment. Tu arbores alors un sourire timide et compatissant. Du même avis que lui, tu as le sentiment qu'il a les mêmes attentes que toi à ce niveau-là. Il y a juste un point sur lequel tu n’es pas totalement d’accord. Le temps n’est pas le seul engrenage d’un monde plus tolérant envers son prochain.
“Le temps ne fait pas tout, hélas, il faut également montrer l’exemple et essayer d’ouvrir les yeux aux plus entêtés afin que les guerres cessent. Si personne ne fait aucun effort et reste sur ses positions, le temps pourrait bien empirer les choses. Et non, ne vous en faites pas, ce n’est pas trop philosophique, au contraire, je suis ravi de savoir que vos intentions sont louables et tendent vers une entente entre les Éphémères et les Nébuleux. J’y crois, ça finira par venir, même si c’est triste et affligeant de voir toutes ces morts.”

Les seuls avec qui tu pourrais te renseigner un peu plus en détail sur ce qui se passe dans le monde entier c’est June ou les autres passeurs à défaut des plantes qui n’ont pas d’opinion propre sur la situation. Ceci dit, tu as un peu plus d’affinité avec le petit renard malicieux que le reste des collègues. Après tout, c’est lui qui te fournit des nouveaux albums que tu découvres ou de nouvelles inventions que tu lui demandes parfois de ramener pour pouvoir les étudier. C’est d’ailleurs grâce à Dante et June que tu as pu découvrir certains groupes de musique pour lesquels tu es un grand friand.

Tel un observateur bienveillant, tu écoutes Bastien quant à ta proposition pour le bain ou un lieu plus sauvage pour que Svoboda se baigne. À en voir son état, il est évident qu'il a besoin de repos.
“Ne forcez pas si vous êtes à bout. Avec ce qui vient de vous arriver c’est compréhensible.”
Tu laisses tout de même Bastien s’occuper de son compagnon à quatre pattes, le suivant pour assurer son équilibre si jamais ce dernier venait à tomber sous la fatigue de son corps meurtri. Mais au vu de la réaction de Svoboda, il semblerait que ça ne soit pas vraiment quelque chose qu’elle souhaite ou apprécie. Peut-être qu’elle ne comprend juste pas.  Ça n’est pas bien grave en soi. Peut-être qu'il faudrait que tu remplisses la baignoire d’eau pour lui faire comprendre qu’elle peut prendre un bain. Tu t’approches, t’asseyant doucement sur le rebord en faisant couler l’eau dans la baignoire en bouchant le siphon, ta main glissant sous le jet, tu ramènes un peu d’eau jusqu'à la Husky qui lèche tes doigts. Tu souris, laissant faire Bastien sans la forcer à quoique ce soit. Fermant l’eau du robinet pour ne pas faire de gâchis. Enfin, il n’y a pas de gâchis pour toi, l’eau est un cycle qui parcourt l’île, ce qui part dans le siphon sera forcément absorbé par les racines de la flore autour de vous. L’eau qui est dans le fond de la baignoire, tu comptes bien l’utiliser pour faire prendre un petit bain à tes plantes en pot.

Bastien parle à Svoboda en Russe, probablement. Même si tu ne la comprends pas, tu devines un peu ce qu'il essaye de faire comprendre à l’animal qui ne semble pas avoir envie de rentrer dans la baignoire pour être lavée. Libre à elle d’accepter ou non. Tu n’es pas son maître et tu ne contraindra pas un animal à faire ce qu'il n’a pas envie de faire. Tu souris à ton protégé et agites lentement la tête à la négative.
“Ce n’est pas grave, vraiment. Je pense qu’elle pourra s’en remettre si elle n’est pas lavée tout de suite, ça peut être plus tard. Je ne bouge pas d’ici, je vais veiller sur vous le temps que vous puissiez vous reposer. Par contre, désolé, je ne peux que vous proposer le canapé, la chambre est déjà occupée. Je vais vous apporter de quoi vous couvrir.”
Tu débarrasses ce qu'il reste du plat que tu as fait pour Bastien, le couvrant puis le mettant au frais pour qu'il soit mieux conservé. Vraiment les frigidaires, une invention incroyable. Tu as bien tenté d’étudier les mécanismes de l’appareil d’ailleurs et c’est très minutieux. Très intéressant à analyser d’ailleurs. Enfin, ce n’est pas le moment de te soucier de ça pour l’heure. Tu pars chercher un gros duvet et un oreiller pour que Bastien puisse se reposer et pose tout ça sur le coussin du canapé. Tu te tournes ensuite vers lui avec un tendre rictus.
“Il y a une autre rescapée que j’ai aidée récemment qui vit ici le temps qu’elle s’acclimate à son nouvel environnement. Peut-être la croiserez-vous à un moment donné, même si elle semble préférer l’étreinte de l’écorce au confort d’une chambre. Elle s’appelle Eowin. Je lui parlerai de vous pour qu’elle n’ait pas peur. Ici, vous croiserez pas mal de gens relativement méfiants à l’encontre des Ephémères pour diverses raisons, beaucoup d’entre elles sont de réels traumatismes. Ne le prenez pas pour vous si jamais quelqu'un ici vous regarde de travers.”
Qu’en est-il de toi ? Tu n’as rien contre eux, quand bien même tu as pu voir de nombreuses horreurs et ai été profondément blessé, choqué et en colère en regard de certains actes que tu trouves abjects. Mais tu as toujours été élevé dans la reconnaissance et le patriotisme, voire l’amour des hommes. Tu sais qu'il y a de réels salauds mais également des gens absolument géniaux, dans chacun des camps d’ailleurs. Même si tu as vu beaucoup plus d’atrocités chez les humains entre eux qu’avec le peu de nébuleux que tu as pu croiser. Tu te redresses pour aller te rendre dans ton atelier afin de laisser le jeune homme se reposer.
“Je suis dans l’atelier si jamais vous avez besoin de quoique ce soit.”
En désignant la porte vers laquelle tu te diriges, tu lui montres où il doit se rendre si jamais il a besoin de quoi que ce soit. En profitant pour aller travailler sur la prothèse que tu confectionnes pour Cait et faire deux trois bricoles supplémentaires le temps que Bastien se repose. Quand il ira mieux, tu l'emmèneras en forêt dans un endroit où se trouve un petit lac avec une cascade, oas exactement là où tu vas méditer mais c'est plus bas et donc plus près de la maison, il y aura moins de kilomètres à faire et Svoboda pourra aller jouer dans la rivière.
@"Bastien Leblanc" “”


Mar 7 Mai 2024 - 1:02
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