Ce jour-là, un étrange pressentiment s’était glissé dans l’esprit de Felice. La journée s’annonçait pourtant comme les précédentes, particulièrement peu remplie, mais il ne parvint pas à s’en débarrasser avant de comprendre son origine. Il le constata en glissant la main distraitement dans une de ses poches. Son talisman… Il avait disparu.
C'était un petit pendentif orné d’une pierre carmin, l’emblème de la famille qu’il avait autrefois servie. Pour n’importe qui, il n’aurait été qu’un banal bijou, onéreux certainement, mais pas différent d’un quelconque héritage de famille. Pour Felice cependant, il représentait bien plus. Un des seuls objets témoin de ses origines, qui le liait par le sang à ses anciens maîtres.
Alors, cette soudaine disparition l’affectait bien plus qu’il ne l’aurait cru. Jusqu’ici, il s’était efforcé de suivre le cours des choses, il lui était inutile de se raccrocher à son passé. Mais lorsque ses mains rencontraient le vide inhabituel dans ses poches, un sentiment froid et étranger l’envahissait. Est-ce qu’il regrettait son ancienne vie ? Il n’en savait rien, et il ne voulait pas chercher à comprendre. Les affects freinaient son efficacité, et il était déjà assez limité par son manque de pouvoirs actuel. Quoi qu’il en fût, il devait retrouver ce talisman sans se poser de question, et vite. Le jeune nébuleux avait commencé par retourner ses quelques possessions dans tous les sens. Puis il avait inspecté chaque recoin du petit bâtiment qu’il occupait provisoirement. Il n’y avait trouvé qu’une quantité surprenante de poussière. Son esprit en ébullition, il pensa ensuite à l’école, il y était allé le matin même, mais les heures avaient rapidement défilé et les cours étaient sans doute terminés. S’il avait été en pleine possession de ses dons, il n’aurait eu aucun mal à s’y faufiler, mais cette piste-là allait devoir attendre. Alors, peut-être sur le chemin de l’école ? C’était un des seuls endroits où il passait régulièrement. Il sortit en hâte sous le ciel gris et se pencha sur les sentiers éloignés du village, fouillant les herbes sèches, jusqu’aux entrelacs de racines aux abords de la forêt. Gagné par la fatigue, il releva le nez pour éponger une goutte de sueur à sa tempe et fut surpris de constater que le paysage ne lui était plus familier. Trop absorbé dans sa recherche, il avait dû s’éloigner des sentiers, et il était désormais entouré d’arbres à hautes cimes. Décontenancé et à bout de souffle, il s'assit sur un rocher mousseux. Il ne faisait que gaspiller ses maigres forces à poursuivre ses recherches dans un endroit où il n’était jamais allé. Et si, finalement, quelqu’un lui avait volé son pendentif ? C’était une possibilité, mais la pensée ne lui plaisait pas. Ça signifiait qu’il avait été négligent. Machinalement, il manipulait une branche ramassée au pied d’un arbre, qui finit par casser sous sa frustration. Dans un ultime geste d’agacement, Felice projeta le morceau de branche contre l’écorce d’un arbre, avec toute la force dont il disposait encore. …C’était plutôt agréable, en fin de compte. Mais il s’arrêta net et plissa les paupières. A quelques mètres de là, entre les troncs ombragés, il lui semblait avoir vu une silhouette sombre esquiver de peu son projectile improvisé. Il ne manquait plus qu’il n’assassine accidentellement un villageois… Il s'était redressé pour mieux apercevoir son interlocuteur, mais celui-ci semblait bien timide.
- Oh... Il y a quelqu’un ? Je suis navré. Je ne vous avais pas vu.
Mar 2 Avr 2024 - 1:23
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C’était, une journée, agréable, le soleil brillait fort dans le ciel et il faisait chaud. J’entendais dehors le doux et joyeux chant des oiseaux. Le tableau semblait idéal pour une journée dehors. J’hésitais pourtant à aller dehors. Il devait y avoir du monde, les gens profitent toujours quand il fait beau. Beaucoup trouveraient ça complétement idiot, mais moi, ça me stressait un peu. Il fallait que je trouve un moyen de profiter du beau temps, sans être trop entouré, cela exclurait automatiquement mon parc qui était souvent blindé quand le temps le permet.
L’idée brillante me vint soudainement ! La forêt ! C’était plus frais et le gens y allait beaucoup moins ! Bon la fraîcheur ce n'était pas forcément un bon argument, j’ai horreur de ça, mais au moins, je serais tranquille. J’avais donc préparé quelques affaires pour l’occasion et c’est ainsi que je suis parti en direction de la forêt !
Parfait, c’était parfait, il ne semblait y avoir personne et j’allais pouvoir me détendre en pleine nature, j’avais même cru voir un plant de fraise sauvage ! J’allais me baisser afin de regarder la plante quand je sentis une branche volée à ça de l’une de mes cornes ! Je n’eu pas vraiment le temps de m’interroger sur le pourquoi on m’avait visé qu’une voix retentit. La personne qui visiblement avait lancé la branche ne m’avais apparemment pas vue et s’excuser. J’étais un peu rassuré de voir que cet inconnu ne m’avait pas visé intentionnellement.
Il ne l’avait pas fait exprès après tout… Sinon il ne se serait pas excusé s'il m’avait visé pour de vrai. En-tout-cas, je le sentais sincère. Bon. Par contre là, je me retrouvais un peu dans une impasse, devais-je trouver un sujet de conversation, en espérant que ça ne l’énerve pas et surtout que ça ne s'envenime pas et m’énerve.
V… V… Vous.. Je devais dire quoi déjà ?
V… V… Vous.. s…s…s…semblez p...p...p...pas de de de de de bo…bo…bonne… humeur, il il… s.. s.. s.. se p…p… passe qu.. quelqu.. quelque.. ch cho… cho … chose ?
J'espérais ne pas avoir commis de bourdes, si ce type était de mauvaise humeur, il était fort probable qu’il n’ait pas envie de parler avec quelqu’un. Je regrettais amèrement d’avoir osé parler.
Il fallut un instant à Felice pour arriver à focaliser son regard sur cette singulière silhouette qui se tenait là, entre les fourrés. Dans un ballet un peu risible, il fallait l’avouer, il pencha la tête, plissa les paupières et porta la main à son menton comme si la tâche lui demandait d'insoutenables efforts. Ça alors. Sa peau, tellement découverte qu’il crut un instant qu’il était nu, était sombre comme du charbon, parcourue de piques qui semblaient presque rocheuses. Et ses yeux… Ils les discernait à peine à travers cette épaisse chevelure d’ivoire, mais ce regard rougeoyant était l’antithèse de l’humain. Il était l’image même qui venait à l’esprit lorsque l’on prononçait le mot démon, une créature à la stature bien supérieure à la sienne, capable d’intimider les humains les plus hardis, sans aucun doute. Pourtant la voix qui s’échappa de ses lèvres était faible et pleine d’hésitation. Il butait sur chaque mot comme s’il craignait de déclencher un cataclysme par une syllabe mal placée. Felice sourcilla, perplexe, et fit quelques pas en sa direction, prenant garde à éviter les branchages qui jonchaient le sol forestier.
▬ Oui, je dois bien l'avouer. Enfin, je ne vais pas vous embarrasser avec mes états d’âme.
Il soupira et secoua la main d’un geste désabusé. Son habituel sourire ne parvenait pas à poindre sur ses lèvres. A vrai dire, il n’avait pas trop l’énergie ou le cœur à la discussion ; mais un être aussi curieux méritait son attention.
▬ Et vous ? On dirait que vous avez vu un fantôme. Il n’y en a pas sur l’île pourtant, à ma connaissance.
Il termina sa phrase dans un léger rire, mais le sérieux le regagna aussitôt.
▬ A vrai dire, j’ai perdu quelque chose. Dites-moi, à tout hasard… Vous n’auriez pas vu un pendentif dans le coin ?
Une pointe de suspicion naquit dans sa tête. Et si la raison pour laquelle ce démon agissait aussi craintivement était qu’il avait son précieux talisman en sa possession en sachant qu’il ne lui appartenait pas ? Voyons, c’est ridicule. Il repoussa l’idée instantanément. Son esprit fatigué divaguait plus qu’il ne voulait l’entendre, et il laissait la frustration parler. Il était bien embarrassé. Depuis quand se reposait-il autant sur l’aide des autres ? Il s’apprêta à tourner les talons, un peu dépité - autant par la situation que par son incompétence elle-même.
À ma plus grande surprise, l’inconnu aux airs noble se rapprocha de moi. Pourtant, avec sa frêle carrure, il avait de quoi avoir peur de moi, il donnait l’impression de pouvoir cassé a la moindre tarte que je pourrais lui donner. J’avais encore jamais vu quelqu’un comme lui, ses manières semblaient totalement différentes des autres, je ne sais pas trop comment l’expliquer, peut être quelque chose dans ses gestes en tout cas, ça se ressentait. Ça se ressentait dans ses paroles aussi, il utilise des mots plutôt compliqués et des tournures de phrase que j’avais du mal à comprendre. En-tout-cas, il m’avait dit qu’il était en effet de mauvaise humeur, ce qui n’était pas une très bonne nouvelle, il faut l’avouer. v…v…v… vous n..ne ne ne m..m..m’en..m’enb..m’en.. m’embêtez p...p..p..pas
De ce que j’avais cru comprendre, c’est ce qu’il voulait dire. Il me posa ensuite une question à laquelle je ne m’attendais pas du tout ! Il semblait embêter par ma façon de parler, car il crut visiblement que c’est la peur qui me faisait parler ainsi. Je le regarde quelques instants, ne sachant pas comment trop réagir avant de détourner le regard.
J.. j…je su..su..su…suis b..b..b..bé..bégue de de de de.. depu…depu..depuis en en en envi.. environs 50 ans.
Enfin, je supposais que ça faisait au moins ça, c’était là depuis un moment mais, comme je parlais avant rarement aux humains et autre créature humanoïde, j’avais un peu de mal à situer exactement le nombre d’années. C’était venu après mes 1res rages et c’était rester depuis. l’inconnu avait apparemment perdu quelque chose, un bijou de ce que je comprenais. j.. je je je n… n..n..n…n…n’ai p…p…p…p…p…p…p…p…pas v...v...v...v...vue v...v...v...v...v...v...vo…vo.. votre o...o…o...o…objet
Il semblait vraiment attristé d’avoir perdu cet objet, ce que j’avais du mal à comprendre. J’avais eu assez peu de choses dans la vie, du coup, j’accordais souvent assez peu de valeur au matériel. À l'exception de mon parc, mais ce n'était pas vraiment un objet non ? Je devais faire quoi ? Juste lui dire au revoir ? Ça ne se faisait pas non ? Après avoir longuement réfléchi, je finis par lui dire, ou du moins tenté de lui dire :
J..j..j.. Je p…p…p…p…p…p…p…peu e...e…e…e… essayer de de de de v…v… v… vous ai..ai.. aidez ? v… v… v…. vous vous vous êtes ren…ren…rendu c..c…c...c…c… com..com..com..comp.. compte q..q…q.. quand de de de de la la la la… pe…pe…pe..perte ?