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Dix caractères ou plus [feat. Vynce Stanford] [FB - 1952] :: Archives :: Bibliothèque des anciens RP :: Passé
Cait Lynch
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Cait Lynch
Quelques mois après l'arrivée de Cait sur l'île.



Comme à l’accoutumée, ses pas ne le menaient guère sur le bon trajet : cette maudite crique léchait les pieds de la falaise, et non pas son sommet. Une erreur pour le moins lassante. D’un soupir, Cait afficha toute cette méconnaissance de ce qu’il ne cherchait pas à connaître.

Subrepticement, une œillade vers l’arrière, suffisante pour étayer ce manque de détermination flagrant, d’ores et déjà sur une pente descendante.
Pas grand-chose pour justifier, pour forcer des efforts qu’il n’envisageait de toute manière pas plus que cela. Aucune obligation, non plus : sans doute l’unique avantage de cette stupide rune dans sa nuque. Alors, les babioles pourront, sans autre, attendre encore un jour ou deux… Ou trois, ou quatre. Ou jamais, qu’il rétorquerait volontiers, si bricoler n’occupait pas autant ses journées.

Juste : la prochaine fois, oui, disons cela comme ça.

Puis un bruissement sous sa chaussure, tandis qu’il s’approchait du bord pour dénicher un potentiel autre passage, quelque chose qui permettrait de descendre, peut-être. Pour la prochaine fois. Ses prunelles se vissèrent sur le parterre ; une planche de bois allongée, heurtée par son pied, et ces fleurs malmenées. De toute manière, Cait n’écoutait rien. Une expiration ; une hésitation brève et Cait gratta son crâne, ébouriffa quelques mèches au passage. Des victimes collatérales, un peu comme à cette époque qui, parfois, semblait si proche et loin à la fois.

Un soupir, derechef, avant de s’accroupir, de poser cette boule métallique qu’il tenait d’une main ferme, de replacer le morceau de bois plus ou moins droit. Et, somme toute, de se rendre compte que la sphère n’était plus à sa place, qu’elle dégringolait sûrement plus bas.
Plus bas, mais dans l’autre sens. Celui où cette fichue bestiole, cette saleté de renard, la balança doucement à droite, à gauche, à deux pas du vide, avant de l’y pousser.

Crotte.

Plus qu’à longer le rebord de ce maudit caillou, trouver ce satané chemin. Même étroit, ça passera. Ça passera toujours. Comme d’habitude. Au pire, il se tiendra au rocher.

Ça passera crème, va, mon p’tit Cait.

Comme toujours.
Mar 26 Mar 2024 - 18:14
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Vynce Stanford
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Vynce Stanford
Thaumaturge !
On est à onze caractères. On est bon, non ?
Le temps passe si vite… C’est fou comme tu as su t’adapter relativement vite à cette île. Bien malgré les premiers mois difficiles de ta rémission, grâce à Opale tu as pu mieux supporter la perte de ton équipe et l’angoisse que la nature sauvage et difficile à atteindre t’a procurée les premières années. C’était très difficile pour toi de te raccrocher à elle, si bien que tu as cru perdre pied. Jusqu’à ce que tu aies la force d’aller au-delà de tes craintes et finalement tu as pu te faire accepter.

Ça fait deux ans que tu es allé voir la Matriarche pour lui faire part de ton désir d’être gardien, ta candidature appuyée par ton ami, elle t’a accordé ce droit de protéger et venir en aide aux autres habitants de l’île. Et depuis, tu as une habitation pour garder ton matériel. Tu prends ton rôle de gardien relativement au sérieux. N’ayant aucune envie de faire la moindre boulette afin qu’on ne te jette pas à la mer ou pire. Mais parfois, quand tu fais tes rondes, tu ne peux t’empêcher de repenser à ce crash. D’une parce-que tu passes souvent du côté de la crique au cimetière pour t’assurer qu’il n'y ait personne susceptible d’y faire le malin et se mettre dans une situation dangereuse, car certaines épaves ne sont absolument pas sécures et stables, mais ça te permet également d’aller y piquer deux trois bricoles pour essayer de bidouiller quelques appareils de ta confection. Dans les moments où tes nuits sont agitées par les terreurs de ton passé, tu ne dors pas, tu ne manges pas, parfois durant plusieurs jours, alors tu t’occupes l’esprit dans ce que tu fais le mieux pour ça, le bricolage et la mécanique.

Aujourd’hui ne fait pas exception. Tu remontes la vallée pour atteindre la crique, tu n’aimes pas passer par la plage parce qu’on ne sait jamais si l’eau ne va pas monter d’un coup. Tu n’aimes pas l’eau de mer et tu préfères éviter de t’y tremper. Donc tu passes par le haut. Ça te donnera l’occasion d’aller saluer tes compagnons morts durant le crash, et tous les autres que tu n’as pas connu qui se sont échoués avant toi.

Mais alors que tes pas te mènent jusqu’à leur sépulture, un carré de fleurs que tu as planté en leur honneur et pour ne pas oublier les défunts, une tête rousse attire ton attention. Beaucoup trop près de la falaise. Vraiment trop près du parterre de fleurs que tu as laissé là, face à l’épave de l’avion en contrebas. Est-ce un habitant désireux de mettre fin à ses jours ? Tu ne sais pas, mais ton pas s’allonge, pressé, pour rompre la distance entre vous.
“Vous, là ! Vous devriez faire gaffe au…”
Ta voix claque brusquement dans l’air. Mais tu as la nette impression que c’était une très mauvaise idée d’interpeller le roux. Vraiment très mauvaise idée même. Toi qui voulait le prévenir que les bords sont très instables et qu’il risque de tomber.
Est-ce que tu n'aurais pas tout simplement fait une connerie ?

@"Cait Lynch" “”


Mar 26 Mar 2024 - 21:55
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Cait Lynch
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Cait Lynch

Le buste au-dessus du vide, Cait furetait, de gauche à droite ; il ne restait que cette boule disparue, engloutie, dans son petit crâne. La corniche dessina les prémices d’un chemin, abrupt et étroit, qui longeait la falaise de haut en bas. Pour autant, Petit Chat ne déglutit pas, mâchouilla l’intérieur de sa joue ; une grimace germa par-delà ses expressions depuis longtemps désenchantées.

Cela suffisait amplement pour tenter une descente.
De toute manière, il ne craignait pas le vide.
A priori.

Une hérésie, pour tout aviateur qui se respectait. Or, Cait n’était pas l’un d’eux, de ces héros d’autrefois. Ces héros qui n’existaient pas. Alors, il faisait semblant, ou ne se rendait-il simplement pas compte, depuis la chute de la dernière fois.

Ce qu’il faut pour retrouver son précieux bien.
C’était avec lui qu’était sa place.
Nulle part ailleurs.

Puis il se raidit, Chaton ; son épaule valide, tout du moins. Une voix éclata derrière, similaire mais différente à la fois. Comme un écho dans sa tête, comme ce jour-là. Ce n’était pas très difficile de se méprendre, lorsque l’on ne supportait plus les cris à ce point.

Quelques années, mais encore trop frais.
Les flammes étaient encore claires dans ses mirettes, brûlantes au bout de ses doigts ; la panique somnolait toujours dans un coin, prête à bondir à la moindre alerte. Et elle rampait, la fumée, grimpait sur ses deux jambes quitte à consumer les brins d’herbe à ses pieds.

Vite. Plus vite. Encore plus vite. Plus loin. Pas assez. Toujours plus.
Recule, Cait.

Et Cait recula de plusieurs pas, s’emmêla, vite. Une trace d’humidité sur le sol, la caillasse ; des prunelles écarquillées aux pupilles dilatées qui virent le paysage changer en l’espace d’une simple seconde. Une tête blonde. Un dos renversé, poussé lui aussi vers l’arrière et, désormais, se reflétaient le ciel et les amas de roches qui composaient de la falaise.

Hein ? 

Fuis. Voyons : pas comme ça. 
Quelle idée...
Bravo, Cait.

Mar 2 Avr 2024 - 20:44
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Vynce Stanford
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Vynce Stanford
Thaumaturge !
On est à onze caractères. On est bon, non ?
“Rebord instable de la falaise…” Termines-tu dans l’optique de le mettre en garde.
Le rouquin était beaucoup trop près et dans ton intervention tu l’as fait paniquer. Tu vois le jeune homme basculer alors qu’il fait quelques pas en arrière.
“Ha !”
Pas le temps de tergiverser, tu te lances sur le roux qui vient de basculer dans le vide. À sa tête d'ahuri, tu vois bien qu'il ne comprend pas ce qui lui arrive. Tu cours, faisant le meilleur sprint que tu aies pu faire. Refermant la distance entre le rouquin et toi. Ta main se tend dans le but d’attraper le bras ou le tissu de l’homme, mais trop tard. Tu ne comptes pas le laisser tomber en bas. Dans ton élan tu plonges, libérant des lianes de ton dos que tu plantes dans le sol, s’enracinant dans la terre le plus possible pour te permettre de remonter. Tu donnes autant de zèle qu'il t’es nécessaire dans ta chute pour rattraper l’autre homme en chute libre. Tu tends les bras vers lui, ton bras d’écorce camouflé dans une prothèse mécanique fait jaillir des branches qui viennent attraper la cheville de ton sauvetage, tirant un coup sec pour le ramener vers toi. Une fois à son niveau des bras s’enroulent fermement mais pas non plus au point de le broyer non plus, juste ce qu'il faut pour le maintenir.
“Je vous tiens !”

Oui, tu le tiens. Mais tes coups d'œil vers le bas de votre chute te font réaliser qu'il y a de l’eau. De l’eau de mer qui plus est, qui s'abat sur les roches de la falaise avec force. Le temps que ça monte au cerveau tu fais les gros yeux et grimace.
Bon sang ! Il fallait qu'il y ait cette fichue eau salée à cet endroit précis de la crique… saleté de marées hautes.
Resserrant ta prise sur le rouquin, puis tu ramènes tes excroissances pour les tendre au maximum afin de stopper votre chute. Quitte à en faire pousser d’autres depuis tes pieds qui viennent se planter directement contre la paroi. Parvenant difficilement à vous arrêter dans votre élan, tu glisses, tes pieds à plat contre la falaise, les bras entourant le corps du jeune homme et ton visage calé contre son épaule pour t’assurer d’être à bonne distance de l’eau qui s’écrase contre la roche.

Tu es dans une position très inconfortable mais au moins tu as une bonne prise. Tu recules un peu la tête et observe le jeune rouquin.
“Eh ben ! C’était moins une avant qu'on ne s’écrase sur les rochers en pleine mer. Vous allez bien ? Je vais nous remonter… Accrochez-vous.”
Tu te tiens sur tes jambes et fais pousser tes racines pour vous remonter jusqu'en haut avec l’aide de tes lianes. Tu fais ça lentement mais sûrement puis une fois bien remonté, tu te poses à même le sol en faisant attention à t’éloigner du rebord. Lorsque le danger est passé, tu relâches l'auburn et ranges tes racines et lianes. Esquissant un sourire contrit.
“Désolé, je ne voulais pas vous effrayer, seulement vous prévenir que la corniche était instable.”
Tu prends la peine de t’écarter un peu de ton homologue pour le laisser respirer. La distance rapprochée n’étant pas forcément appréciée de tout le monde.
@"Cait Lynch" “”


Mar 2 Avr 2024 - 23:48
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