L’on pense de toi que tu es un idiot, le comique ou le fou du village. On te pense niais, stupide et naïf, pourtant tu comprends les choses avec beaucoup plus de profondeur qu’on ne le pense. Intelligent et vif d’esprit, tu possèdes une très bonne mémoire. Tu as vécu et vu des horreurs dans ton parcours militaire, mais également vu toutes sortes de beautés qui peuvent en émerveiller plus d’un. Ton lien avec la nature t’a doté d’un esprit plus ancien qu’on ne le pense, ce, malgré ton corps jeune. Si les hommes ont oublié nombre de leurs générations, la Nature, elle, n’oublie pas. Tu possèdes donc les souvenirs de ta mère qui s’étendent à travers elle et tes ancêtres grâce à tes nombreuses communions pour apprendre à user de tes dons et connaître l’histoire des tiens. C’est à travers toi et tes congénères que ta Mère espère qu’un jour sa douleur s’apaisera et que ses tourments prendront fin. Qu’un jour, les Hommes comprendront leurs erreurs. Tu fais en sorte qu’ils ne le comprennent pas trop tard, même si c’est très compliqué.
C’est peut-être pour cette raison qu’à travers tes nombreux sourires, une profonde mélancolie s’en dégage, parce que tu sais, tu entends et perçois la douleur des tiens à travers chaque végétal qui t’entoure. Pourtant, bien malgré les nombreuses erreurs de l’homme, tu cherches à leur donner une chance de vivre, leur accordant le pardon beaucoup trop facilement. Parce que tu n’aimes pas voir les êtres vivants souffrir. Quelle qu’elle soit, tu respectes et préserves la vie sous tous ses aspects. C’est pourquoi ton corps est parsemé de cicatrices diverses et variées. Tu te fais protecteur, parfois héros et ça te porte préjudice la plupart du temps, parce que les hommes ne sont pas aussi bons et bienveillants que toi. D’où le fait qu’on te prenne pour quelqu’un de naïf. Pourtant abattre quelqu’un de sang froid ne fait pas partie de tes principes et tu détestes voir un être vivant mourir.
Ça aussi, ça t’a longtemps discrédité auprès des chefs militaires. Tu n’as jamais été un bon soldat obéissant et sage, loin de là, mais tu as toujours fait en sorte de maintenir tes principes pour la préservation des êtres et leur survie. Ces principes, à la longue, ont porté leurs fruits, surtout avec William, ton père adoptif qui te voyait miséricordieux et qui a fini par suivre ta voie pour ne plus te blesser. Hélas, l’Homme est un être bien loin de la Nature qui, elle, donne, prend et accepte tous les êtres vivants sans distinction, sans jugement ni perfidie. Ce qui n’est pas le cas de l’homme qui tire dans le dos à la moindre expression de bienfaisance pour rafler la vie sans vergogne.
Tu es capricieux qui plus est, encore bien jeune et souvent trop sensible, tu es aussi pleurnichard que la mère Madeleine (y paraît). Mais les gens ne comprennent pas que tu es hypersensible. Tu aimes la vie, tu la respectes et tu apprécies particulièrement te dépenser et faire la fête. Parce que tu aimes voir les sourires plutôt que les pleurs, parce que tu as vu tellement de proches mourir qu’il vaut mieux les faire profiter de la courte vie qu’ils ont plutôt que toujours faire la gueule ou les haïr parce qu’ils sont mauvais entre eux. Non, toi tu les vois comme des coquillages, parfois cassés, parfois rutilants et parfois renfermés, il y en a des tas de variétés et tu les trouves tous beaux. Alors tu passes pour un pitre dynamique et niais qui aime plaisanter et veut tenter d’aider tout le monde. Mais tu es loin d’être ce que l’on voit de toi le plus souvent et tu ne t’es jamais détourné de la ligne de conduite que tu t’es fixée.
Discrédité de tout sérieux, tu n’en n’es pourtant pas dénué. Quand arrive une situation complexe, ou périlleuse, tu ne rigoles plus -quand bien même tu détestes les atmosphères tendues et que tu as tout de même besoin d’adoucir certains moments par des bêtises ou des répliques bien à toi- tu es capable de sérieux et de concentration. En parlant de concentration, tu es le type le plus distrait que ton entourage ait pu connaître. On te charrie souvent là-dessus d’ailleurs parce qu’il suffit qu’un papillon passe devant toi et ton sujet du moment dévie complètement de sa trajectoire pour s’orienter sur ce dernier. Sans parler qu’ajouté à ça, il t’arrive d’être maladroit. Relativement paradoxal avec la dextérité dont tu peux faire preuve lorsqu’il te faut rester attentif et assidu. Maladroit dans tes mots, dans tes gestes, et souvent dans tes actes envers d’autres personnes. Il t’arrive, dans ces circonstances, de perdre ton calme et paniquer bêtement.
Persévérant, courageux et audacieux, capable de réactivité et de prendre des initiatives, tu iras toujours de l’avant sans jamais défaillir et sans jamais lâcher prise. Cherchant à toujours t’élever plus haut avec les autres personnes de ton entourage. Cherchant à leur apporter le meilleur malgré la dureté de la vie. Tu es plein de convictions mais tout le monde ne les adhère pas et la vie a parfois tendance à te rendre le coup de bâton, ou faire tourner les dés en ta défaveur. Calculateur et capable d’anticiper avec vivacité, tu fais toujours en sorte de prévoir ce que donnera le dé que tu as lancé dans un passé plus ou moins lointain vers un futur hasardeux. Ce qui t’a valu une place de choix au final. Ce qui te vaudra peut-être dans une centaine d’années, des résultats positifs sur tes décisions prises aujourd’hui.
Tu évolues tout en gardant tes convictions avec ardeur. Ton esprit garde ce que tout jeune ton parent adoptif t’a appris, mais également ce que ta Mère t’a apporté et offert. Tu apprends et découvres encore des tas de choses et tu espères qu’un jour les hommes cesseront de se montrer perfides et fallacieux tant entre eux qu’avec la faune, la flore et les créatures.
Communion avec la Nature : lié à la Terre, Alex a appris à communiquer avec tout type de flore. Quand il entre en osmose avec sa Mère ou n'importe quel végétal, des marques apparaissent sur sa peau qui deviennent luminescentes, des sortes de lignes similaires aux rainures des écorces d'arbres.
Dendrification : Alex peut modifier les cellules de son organisme et ce qu'il porte en cellules végétales, pouvant ainsi obtenir une peau d'écorce robuste et modifier sa corpulence, sa taille et ainsi faire pousser des branches ou des lianes sur son corps à sa convenance. Il peut modifier une seule partie de son être ou sa totalité mais dans ce cas précis où il se transforme complètement, le retour à la normale est plus long, plus coûteux en énergie et le rend surtout plus sensible à ce qui l'entoure, ce qui a tendance à le faire divaguer un moment avant qu'il ne reprenne pied. Il peut parfois prendre plusieurs jours avant de recouvrer une apparence plus humaine et aura besoin d'énergie (soleil, eau, oxygène, nutriments minéraux) pour se remettre de sa transformation. Grâce à la dendrification, il peut également entrer en osmose avec un autre arbre en fusionnant avec lui et se fondant à son écorce. Cette méthode particulière est plus reposante que s'il devait se dendrifier lui-même pour prendre l'apparence d'un Ent ou d'une Dryade. C'est surtout de cette manière-là qu'il se repose et se ressource auprès de sa créatrice. C'est en quelque sorte son lit. Mais en général il ne prend pas n'importe quel arbre, il essaye de trouver soit un gros et vieil arbre, soit un arbre approchant à son lit de naissance, c'est-à-dire un Pterocarpus officinalis Sang-dragon.
Fertilité florale : il ne l'a jamais fait et évitera de le faire tant que ça n’est pas nécessaire, mais il est capable de donner un enfant tel qu'il l'a été en pollinisant une plante, particulièrement la fleur dans laquelle il a vu le jour : Clematis Viticella ou Etoile Violette et en prenant son aspect dendrifié de Pterocarpus officinalis. Le bourgeon se met alors à grandir et grossir jusqu'à éclore au bout de trois ans pour donner un nourrisson de son espèce. C'est un procédé extrêmement long qui demande un retour aux sources. Pour ce faire, il doit donc se dendrifier complètement et utiliser des bulbes contenant des organes mâles au bout de ses racines et polliniser une plante aux organes femelles et ainsi transmettre son essence durant toute la période de croissance, il recueille au creux de son tronc la fleur et la "couve" jusqu'à ce que le bébé naisse. Il y a des chances qu'il ne retrouve jamais son état humanoïde après ça. Laissant ainsi sa descendance prendre le relais. Bien qu'il soit composé comme un humain, il ne peut procréer avec d'autres créatures que des plantes de sa propre espèce.
Vieillissement ralenti : il grandit plus vite qu'un humain mais vieilli aussi lentement qu'un arbre, tant que ses racines sont ancrées à sa créatrice, il ne cessera de vivre. C'est d'ailleurs grâce à ce lien et ses capacités qu'il a survécu à l'explosion d'un bombardement en y laissant quelques écorces. Depuis cet événement, il est d'ailleurs très sensible au feu. Il n'est tout simplement pas à l'aise près d'une source de chaleur telle que le feu ou s'y approchant. Il est également réactif aux acides, au PH et à la salinité élevée de l'eau. Il ne peut pas se baigner dans une eau salée et préférera les milieux d'eau douce. Finalement, vivre sur une île c'est un peu comme être dans une prison.
Capacités cognitives et motrices : Alex est très éveillé et curieux de tout. Il est également très touche à tout et bidouilleur. Intelligent et calculateur, il parvient à anticiper certaines choses ou actions. Il est également très agile et souple grâce à son apprentissage militaire et son expérience dans les combats, ce qui lui donne de l’assurance. Il sait donc parfaitement manier une arme à feu ou blanche ainsi que les techniques de combat martiales au corps à corps. En général, quand il se prend un coup ou une balle, c'est parce qu'il est souvent pris au dépourvu, par distraction ou qu'il l'encaisse volontairement. Très bonne vue également, il peut tirer avec une précision extrême sur environ vingt mètres et avec une réactivité et anticipation surprenantes. Il possède également une puissante force physique quand il se dendrifie. En dehors de sa transformation, sa force est similaire à celle d'un humain.
Physique
5'11" : 180 cm pour 71 kg. Nébuleux, espèce Draède, esprit ou enfant de la forêt, reconnus comme étant les cousins des Dryades. Physique athlétique et proportionné dans la finesse. Un buste en V, les épaules larges et un bassin fin, des jambes élancées et fines aux muscles nerveux, des un bras ferme et robuste malgré sa finesse. Tu as tout d'un danseur dans ta corpulence et parfois dans ton attitude, tu es souple et agile, ce qui te permet de te sortir de situations difficiles. Adapté aux humains, tu as la peau laiteuse, les cheveux blonds en pagaille rasés sur les côtés et l'arrière de la tête qui te vaut souvent le surnom de "Tête d'épingles". Un grain de beauté sur la pommette gauche, un nez fin et un anneau d'or sur le lobe gauche de ton oreille. Tu as un visage ovale aux traits affinés, avec un regard expressif céruléen aux notes d'azur. Tout chez toi te donne une gueule d'amour à qui on donnerait le bon-dieu sans confession. Malgré tes expressions joviales et souriantes il y a toujours quelque chose de mélancolique qui se dégage de toi, ou parfois une profonde stupidité qui décrédibilise tout le sérieux que tu peux donner dans une situation.
Tu aimes le rouge, alors tu en portes souvent, d'ailleurs, tu as réellement une tenue vestimentaire assez moderne qui pourrait te confondre avec un jeune du monde extérieur. En même temps à cause de ta longévité, on a souvent tendance à penser que tu as à peine la vingtaine tout au plus. En plus de ta grosse veste rouge à capuche, tu portes des lunettes jaunes et rondes, ce qui ajoute un petit plus dans style. Il t'arrive bien évidemment de porter d'autres couleurs, mais tu affectionnes particulièrement ton gros blouson rouge qui te quitte rarement. D'ailleurs, ce blouson est bourré de poches, c'est ton sac à main tellement il y a de conneries dedans. Il t'arrive encore de retrouver des trucs quand tu danses la macarena pour retrouver tes papiers ou autres objets que tu aurais pu y fourrer.
Tu n'as pas le complexe des humains pour ce qui est de prendre du poids par excès ou l'inverse puisque ton organisme n'est pas celui d'un humain. Si tu es très approchant, il y a quand même des grosses différences dans la fonctionnalité de ce dernier. Tu saignes, mais ton sang est une sève rouge similaire à la sève de l'arbre qui t'a vu naître : le Pterocarpus officinalis (Sang-dragon). Dans ton organisme, il coule de manière aussi fluide qu'un plasma qui finit, une fois à l'air libre, par coaguler tel un amas résineux qui possède les mêmes propriétés que l'arbre, c'est-à-dire ; anti-hémorragique et anti-bactérien permettant de traiter les plaies et capable d'endiguer la propagation des pathogènes. Le reste de ton organisme réagit également de la même manière que l'arbre qui t'a vu naître.
Tu peux te passer de nourriture humaine tant que tu as de la lumière et de l'eau pour te sustenter en plus de dormir. Tu ne peux en revanche pas te passer d'eau et tu as besoin d'en absorber une grande quantité. Étant issu d'un arbre poussant au bord des rivières et dans les marais, l'eau est primordiale pour toi. Tu photosynthèses également, ce qui te donne l'énergie nécessaire à ton corps, notamment lorsque tu uses de tes capacités. Bien que tu puisses guérir de tes blessures tel un humain, celles-ci ne se referment pas aussi bien qu’eux. Lorsqu'on entaille un arbre il met énormément de temps à cicatriser et l'entaille ne part jamais réellement, chez toi c'est un peu la même chose, bien que ta fine écorce ressemble comme deux gouttes d'eau à du derme, elle réagit de la même manière pour cicatriser, les marques ne disparaissent jamais vraiment et laissent des traces plus ou moins importantes sur ton corps.
L'armée ne t'a pas épargné bien malgré tes réflexes ainsi que tes capacités physiques et cognitives d'adaptation et d'anticipation. Ce n'est pas toujours évident d'éviter une rafale de balles ou des explosions quelles qu'elles soient. Ta régénération étant plus longue dans le temps, tu as donc beaucoup de marques et de cicatrices qui parsèment ton corps. De plus, il te manque un bras. Le gauche, sectionné au niveau du coude à la suite d'une déflagration que tu t'es prise pour sauver une famille et ton régiment lors d'une expédition en pleine jungle. Si ton corps s'est remis avec le temps des brûlures, il ne s'est pas remis de la perte de ton bras. Et mentalement l'un comme l'autre restent un profond traumatisme. Tu n'aimes pas le feu, pourtant, tu ne le montreras pas nécessairement. Au début tu compensais la perte de ton bras en créant une excroissance de branches mais ça devenait beaucoup trop complexe de le cacher au commun. L'armée t'a offert la possibilité d'obtenir une prothèse de bras que tu as fini par améliorer toi-même dès lors que tu as pu avoir les compétences nécessaires dans le domaine. Par la suite, tu t’es simplement contenté de camoufler ton excroissance par le biais d’une fausse prothèse que tu as ajoutée directement dessus. Aujourd’hui, il peut t’arriver de ne pas mettre de cache sur ton bras, seulement un gant pour ta main dendrifiée quand tu portes des hauts à manches longues.
Ta vue parlons-en, elle est nettement supérieure à celle d'un humain. Tu as une vision très précise, notamment lorsque tu dois utiliser une arme à feu ou tout autre projectile pour atteindre ta cible aussi infime soit-elle et en mouvement. Te permettant d'user d'une certaine dextérité s'il y a besoin de te défendre.
Lors d'une entrée en osmose avec ta Mère ou l'environnement qui t'entoure, tu entres dans une forme de transe. Sur ton corps apparaît alors des stries luminescentes jusque dans tes yeux. C'est une phase importante pour ton organisme afin de garder un ancrage avec tes congénères, notamment pour te ressourcer grâce à la force unique du lien qui relie toutes les plantes entre elles. Si un jour on devait te supprimer ce lien ou le briser, il y a peu de chances que tu restes en vie ou sain d'esprit. Les marques mettent une bonne dizaine de minutes avant de disparaître après être sorti de ta transe, durant cette phase tu es complètement vulnérable et déconnecté de ton environnement.
Autre particularité physique, ton corps se modifie et s'assombrit lorsque tu te dendrifies. Ta peau pâle habituelle devient écorce, tout comme les vêtements que tu portes, tu es capable de modifier toutes les cellules de ton corps ou seulement une infime partie pour faire pousser des racines et des branches semblables à ton arbre d’origine. Tu peux faire pousser des pétales géantes de Clematis Viticella étoile dans ton dos ou des lianes et les allonger à ta convenance. Ou tout simplement modifier ta main organique pour former des griffes acérées d'épines. Lorsque tu prends une forme complète de Draède, tu es en totale osmose avec la nature qui t'entoure. Ton corps prend l'aspect d'un Sang-Dragon Pterocarpus officinalis et de tes racines ou tes branches jaillissent des clématites dont le coeur semble constellé d’étoiles. Si tu as conscience de ton état, tu peux également très vite te perdre et divaguer si tu restes trop longtemps dans cet aspect.
C'est la raison pour laquelle tu ne le fais pratiquement jamais et seulement en cas d'extrême nécessité. Si sur la première heure ça passe, passé la deuxième heure, tu te perds, ton esprit divague à travers tous tes congénères et ton corps s'enracine, les plongeant profondément dans la terre pour amplifier ce lien avec ta Mère. Tu n'es plus capable d'agir et tu dois faire un effort de concentration considérable pour ouvrir ton portail intérieur et reprendre le contrôle de ton être. Tu peux mettre des jours, voire des mois avant de reprendre ton apparence humaine. Après ça, tu es complètement déphasé, perdu et surtout incapable de renouer avec les végétaux pour t'éviter de sombrer de nouveau.
Histoire
C'est lors d'une expédition militaire au Brésil que l'armée de l'Union te trouve. Enfant de la terre, esprit de la forêt, ton cri a attiré leur attention. Tes pleurs de nourrisson ont emmené directement l'officier chargé de l'expédition William Stanford à toi, enfant humanoïde s'agitant au creux d'un tronc de Sang-dragon dans lequel avait poussé une clematis viticella beaucoup plus grosse que la normale. Recueilli depuis le coeur de cette dernière en pensant que tu étais un enfant abandonné, laissé pour compte dans ces marais hostiles, l'étrangeté de cette trouvaille ne laissa pas indifférent les hommes du régiment, plus encore le commandant Stanford qui t'éleva comme son fils et pris soin de toi durant toute l'expédition jusqu'à son retour de mission. Il te donna une identité, Alexander Vincent Stanford et toute l’équipe t’adopta. William ayant perdu sa femme lors d'une attaque de Navajos dans sa ferme alors qu'il était parti au front, il n’espérait plus obtenir de descendance après ce drame. Il a vu en toi un cadeau inestimable du destin. Mais il ne s'attendait pas à élever un enfant tel que toi.
Pour ce régiment, tu es l'enfant des bois, l'enfant de la forêt. Ils t'ont recueilli mais t'ont également vu grandir très rapidement. À six mois, tu avais déjà l'apparence d'un enfant de trois ans. A un an, tu courrais déjà dans le camp comme si tu en avais six. Ta croissance physique n'était pas la seule chose étonnante de cette trouvaille, il se trouve que tu apprends vite, que tu as l'esprit vif et que tu comprends bien plus de choses que l'on ne pensait pour ton âge. Ta croissance n'était pas normale, pourtant Stanford t'a toujours montré de l'affection tout comme les autres hommes de son régiment. Curieux, il assouvissait ton désir de connaissances par n'importe quel moyen mais il n'était pas le seul, ta mère, en communiant avec elle, t'a appris bien plus de choses grâce à votre lien. T'éveillant à tes dons offerts par cette dernière dans le but de savoir te défendre contre les créatures hostiles qui t'entourent et maîtriser ces derniers.
À deux ans, tu avais déjà l'apparence d'un adolescent de douze ans qui désirait apprendre encore et toujours plus de choses, accompagnant ton paternel à travers ses expéditions mais aussi les conflits qu'ils ont pu mener. Tu observais les militaires s'entraîner au combat, armes à feu, art martial, tactique, mais tu t'intéressais surtout à la fabrication et la réparation d'armes ou objets divers et variés. Quand tu fus assez grand pour tenir convenablement une arme, Stanford t'a appris les rudiments militaires et tu accompagnais les hommes en expédition cette fois-ci en tant que soldat, ou plutôt en tant qu’éclaireur. Grâce à tes capacités de communion avec la nature, vous aviez toujours un coup d’avance sur vos ennemis. Et quand tu partais dans les bois, c'était toujours dans le but de préserver ton lien avec ta créatrice pour, également, apprendre à contrôler tes capacités au mieux afin d'aider ton régiment à se sortir de situations périlleuses contre des ennemis ou simplement pour se repérer plus facilement dans cette jungle amazonienne. L'osmose avec la faune et la flore qui t'entourent fût très importante pour l'éveil de ton pouvoir. Roches, plantes, terre, animaux, tu as toujours eu une forte affinité avec eux, même si tu restes plus proche de la flore que le reste.
Chaque expédition fût un puits de connaissances et de nouvelles choses à apprendre pour toi. Tu n'as jamais cessé de garder ce lien avec ta Mère. C'est grâce à elle que tu sais ce que tu es, que tu as appris très vite à maîtriser tes capacités, à comprendre le langage des êtres vivants -notamment des plantes- ou à savoir pourquoi ta mère t'a laissée à cet homme. Si Stanford pensait que tu étais un cadeau du destin, ton but réel est tout autre : protéger la forêt et en être le gardien. Relié à tes comparses, tu ressens chacun d'eux jusqu'au cœur de leur tronc et jusqu'au bout des racines. Quand un arbre brûle, est déraciné ou autre, tu en souffres comme si c'est à toi que le mal est fait. Pleurnichard, tu as souvent pleuré les tiens sans que les autres ne comprennent réellement pourquoi ça t'affectait autant. Mais auprès de ces militaires, tu n'as pas vu tout de suite quel était le but de ta naissance. Ce n'est que bien plus tard que tu as réalisé ce que tu devais faire. Longtemps après.
Si ta vie auprès de ces militaires t'a permis d'en apprendre beaucoup sur le comportement des hommes et leur cruauté, ce n'était que le début d'une longue route vers l’agonie. Chaque dégât ou impact fait à ta créatrice te blesse et te déchire émotionnellement. De voir et ressentir tout ça, il fallait que tu changes les choses, que tu ouvres les yeux des hommes sur leurs actes sans pour autant être violent avec eux en retour. Mais trop jeune encore, tu ne savais comment t'y prendre, ni par quel moyen y parvenir, alors tu t'es montré patient.
Bien que tu aies vu et vécu de nombreuses horreurs dans les batailles des différentes époques que tu as traversées et la cruauté des hommes entre eux, tu as gardé le nom de ton père Humain adoptif. Il n'était pas non plus un ange et nombre de ses actes n'étaient pas pardonnables, mais tu as appris beaucoup avec et grâce à lui, ce, jusqu'à sa mort, où il t'a confié à un ami, militaire également, un général, qui vit en toi un atout militaire de surcroît. Lorsque celui-ci devint président, tu fus placé comme pupille de l'État. Secret militaire qui plus est, et une loi te concernant a même été mise en place pour ta protection. Bien malgré ton appartenance à la nature et le fait que tu ne vieillisses pas, tu es devenu intouchable. On te voyait comme l'éminence grise du gouvernement, l'ami spectral et confident invisible des présidents. Il te suffisait de prononcer le code de loi te concernant à chaque nouvelle tête au pouvoir pour que les portes s'ouvrent à toi comme la caverne d'Ali Baba. Mais ça, c’était avant que le monde change à la suite des découvertes des créatures. Toi, tu en as réchappé avant que les choses n’empirent.
Tu as rarement été persécuté par les discriminations humaines envers les autres créatures mais tu en as vu beaucoup malgré toi dans le service militaire où tu étais, et à chaque fois tu as cherché à faire en sorte que ça cesse.
Tu as perduré dans l'armée, notamment l'ingénierie tant tu étais fasciné par ces inventions humaines et leur fonctionnement. Mais aussi parce-qu'au fond de toi tu voulais apporter plus à l'humanité que des guerres cruelles, l'industrialisation polluante excessive ou la déforestation des tiens. Tu voulais apporter à l'homme une autre façon de voir les choses, d'aimer et comprendre la nature qu'ils détruisaient consciemment sans se soucier des dégâts qu'ils occasionnaient derrière sur tout un écosystème. Tu as souvent pleuré en sentant tes frères et sœurs ou cousins se faire massacrer sans pouvoir faire quoique ce soit. Tu t'es lancé dans l'idée de pousser à l'écologie et la préservation des forêts, protégeant comme tu pouvais ta créatrice. Jusqu'au jour où tu fus envoyé au front dans une forêt tropicale. Ingénieur technicien de terrain. Tu étais assez aguerri depuis le temps, mais une erreur… ou plutôt ta volonté de sauver une famille et ton équipe d'un bombardement t'a valu la perte d'un bras et un alitement durant plusieurs semaines. L'enfant et sa famille ont malgré tout été sauvés ainsi que ton régiment. Bien que ton corps puisse se régénérer, tu n'étais plus apte à aller sur le champ de bataille. La perte de ton bras t'a beaucoup affectée sur les premiers temps et pour compenser sur cette perte tu as préféré faire pousser un bras d’écorce pour pallier au manque de ce dernier. Si toi tu pouvais petit à petit reprendre ton autonomie, l’armée, elle, voyait l’opportunité de te renvoyer au front lorsque la seconde guerre mondiale éclata.
Un corbeau blanc… Je me rappelle.. Le ciel bleu se dardant d’un voile opaque anthracite la seconde d’après, et tous les appareils de l’avion qui cessent subitement de fonctionner. Nous partions pour le front sur la côte de Normandie quand c’est arrivé. Nous survolions des petites îles du côté de l’Angleterre jusqu'à ce que ce brouillard dérègle tout. Impossible de voler, l’appareil partait en chute libre jusqu'à l’eau. La mer, étendue vaste et salée. Mon tombeau. Car mon organisme réfute totalement l’eau salée et cette étendue d’eau est un poison pour moi. Un bain d’acide ferait le même effet. Je me suis vu mourir, j’ai ressenti la brûlure de l’appareil qui se désossait à mesure qu'il chutait dans les airs, les flammes se répandant jusqu'au cockpit. Puis le black out total.
Je me rappelle ce rêve étrange où je suis un oiseau blanc, un corbeau. Tentant de le rattraper mais s’éloignant toujours plus sans cesse. Je me souviens avoir parcouru les vastes étendues nébuleuses de mes songes sans jamais trouver mon chemin. Et quand j’ai fini par cesser d’avancer, le corbeau s’est posé non loin de moi. Nous nous sommes regardés un long moment en silence. Rien ne semblait perturber cette tranquillité. Et je ne cessais de contempler la beauté de ce blanc immaculé dont les yeux céruléens presque opaques aux notes mauves me fixaient intensément.
Puis, j’ai réellement rouvert les yeux. Dans un lit qui plus est. Auprès d’un homme qui me soignait dont les yeux me faisaient penser à ce corbeau blanc que j’ai vu en rêve. Je suis resté coït un long moment, les yeux rivés vers lui sans comprendre comment, par quel miracle j’avais pu survivre à ce crash en pleine mer. Incrédule et interdit, je cherchais des réponses dans le silence et le regard de cet homme. Peau blanche, yeux céruléens… Un corbeau blanc.
J’étais le seul survivant de mon escouade. Les autres hommes avaient péri lors du crash. Ce qui m’a valu ma survie, c’est cet automatisme que j’ai de dendrifier ma peau pour la rendre plus solide et plus résistante. Mais je savais que je n’aurais pas survécu à un plongeon en pleine mer. J’ai tenté le tout pour le tout. Je ne m’attendais pas à me réveiller dans un lit auprès de quelqu'un qui me soigne. Mais c'est une belle surprise.
Au fur et à mesure, j'ai repris petit à petit la motricité et j’ai commencé à pouvoir me lever, marcher et aider l’homme qui m’avait gentiment recueilli et soigné. Voyant mon excroissance branchue, il a bien vite compris que je n’étais pas un Humain. Je ne lui ai pas caché ma nature et lui ai révélé ce que j’étais. Nous avons beaucoup appris l’un de l’autre pendant ma convalescence et j’ai fini par savoir où j’avais atterri. Une île loin des conflits et des persécutions des Hommes.
Coincé ici et n’ayant aucune envie de retourner au front et dans la cruauté des guerres, j’ai fini par me faire une raison et rester ici. Aidant comme je pouvais mon sauveur, lui donnant des conseils sur les plantes qu'il utilisait pour ses soins, lui donnant d’autres astuces sur lesquelles mélanger pour qu’il y ait un effet plus puissant, et à l’inverse, celles qu'il ne fallait surtout pas mettre ensemble car elles s'annulent entre elles. Je lui ai même donné quelques astuces pour l’emplacement et la façon dont il devait s’occuper de mes comparses.
Au fur et à mesure du temps qui passait sur l’île, je me suis petit à petit émancipé de mon sauveur. Tentant d’aider qui voudrait bien de mon aide à faire divers travaux manuels, ce que je savais faire de mieux, l’ingénierie ou la mécanique. J’aidais parfois le Caladre pour les soins ou pour lui fournir certaines plantes ou mélanges. Mais ce besoin de protéger était toujours plus fort que moi, à chaque fois, je me retrouvais à calmer tout tout parti lors de querelles entre villageois ou entre jeunes créatures différentes dont la façon d’être divergeait entre elles. J’en ai longuement parlé à mon ami qui m’a soutenu et qui a appuyé ma candidature auprès de la Matriarche en tant que gardien de l’île. J’avais dans l’optique de faire perdurer cette prospérité. Ce petit coin tranquille, mon lieu de repos loin du chaos et de la désolation. L’on pourrait penser que c’est une forme de lâcheté de fermer les yeux sur ce qui se passe au-dehors, mais je suis fatigué de toutes ces guerres. Quitte à ce que ça perdure encore quelques décennies, ça me va. Peut-être reprendrais-je un nouveau chemin après, mais j’aimerais encore profiter de cette tranquillité encore un moment. Juste un peu, histoire de soigner les maux les plus longs à guérir et les plus douloureux, ceux de l’esprit.
J’ai porté allégeance et loyauté à la Matriarche pour mon rôle de gardien et aujourd'hui ça fait déjà quelques temps que je sers le couple mystique et applique mon rôle de protecteur du mieux que je peux. Mais il y a un vent relativement énigmatique et sombre qui se profile à l’horizon. Quelque chose ne tourne pas rond et mon instinct me dicte sans cesse de me méfier. J’ignore ce que c'est mais j’espère que la mise en garde que mes congénères me murmurent à l’oreille ne soit pas de mauvais augure.
bienvenue iciiii avec Vynce en plus olalalah, quel homme à marier ce p'tit bichon jppp
Dim 18 Fév 2024 - 15:02
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Opale Caladrius
Ravi de t'avoir sauvé les miches hihi Bienvenue !!
Dim 18 Fév 2024 - 16:09
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La Matriarche
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Cher Alexander, voilà bien des années que tu sers avec loyauté notre merveilleuse île. Chaque habitant t'es reconnaissant de ton dévouement et ton histoire, riche et poignante pousse à la compassion. Aujourd'hui l'un de nos gardiens les plus fidèles, nous comptons sur toi pour continuer à servir et protéger; au nom de la paix entre les humains et les nébuleux. Espérons que ton passé ne te rattrape pas, car la matriarche t'a à l'œil.
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