18h30 sonne et la voix féminine, douce et ferme de la Matriarche résonne dans l’esprit de chaque habitant.e de l’île.
“Chers habitants et habitantes, nous nous retrouvons en ces doux premiers jours de printemps pour célébrer la journée de la Licorne. Ce valeureux équidé à la pelisse aussi blanche que la neige et à l’unique corne s’élève comme symbole de fierté nébuleuse. Notre semblable a subi durant des siècles une persécution des plus cruelles, menant à sa quasi disparition. L’une des dernières licornes réside sur notre île et nous lui assurons aujourd’hui un abri. Mais son sort ne nous est pas inconnu, de nombreux nébuleux et nébuleuses ont enduré les mêmes peines et les subissent encore.
Nitescence signifie “clarté”, celle qui vous guide. Si l’île vous apporte aujourd’hui réconfort et protection, nous devons tâcher en tant que citoyens et citoyennes de nous rappeler que la guerre dure encore, par-delà la brume. La licorne saura s’élever comme symbole de pureté et de résistance face aux violences qui nous sont faites. Remémorez-vous les morts et les vivants, les combats accomplis et que nous menons encore. Et le plus important, trouvez en votre coeur la place de pardonner et survivre, pour les générations futures, pour Nitescence. Retrouvez-vous et festoyez, en l’honneur des âmes perdues, je suis certaine qu’elles sauront entendre vos espoirs et vos rêves.”
Aujourd’hui, le bal de la licorne est l’occasion rêvée de se retrouver au centre communautaire afin de fêter la fin de l’hiver et l’arrivée des beaux jours. Cela tombe bien, il fait beau, quelques rayons caressent la côte et la brume semble presque plus douce, laissant entrevoir le soleil couchant glissant derrière la ligne d’horizon. Le centre ville s’anime alors, un cortège muni de lanternes invite les citoyens à sortir de chez eux pour rejoindre les festivités.
Tous les participant.es doivent porter un élément fleuri ajouté à leur tenue, des bouquets sont distribués à l’entrée du centre communautaire. L’ambiance y est animée, les verres sont offerts et la musique bat son plein. L'événement durera toute la nuit, tant que les fêtards vaillants seront là pour rester.
Quelques activités sont organisées à diverses heures de la soirée : un lâcher de lanternes sur la plage, à minuit. Une fresque participative dans le centre communautaire ou chacun peut venir mettre la main à la patte ! Une danse digne d'un bal à 20h pour les habitants plus anciens et ayant un.e partenaire avec qui la faire. De la musique, le centre communautaire restera ouvert jusqu’à l’aube.
Pour participer, vous pouvez répondre à ce sujet, ou alors créer un sujet dans Lucent ou au bord de mer en mentionnant dans le titre Event Le Bal de la licorne !
Joyeuses festivités et surtout, amusez-vous !
Mar 9 Avr 2024 - 17:57
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Vynce Stanford
Le Bal de la Licorne Un grand événement commémoratif
La voix dans ta tête résonne. Tu arrêtes ce que tu fais pour écouter ce qu’elle te dit. La Matriarche… Chaque année elle organise cette cérémonie en l’honneur des défunts, pour ceux qui restent et n’oublient pas. Depuis le temps tu es rodé. Elle s’adresse personnellement à toi après son discours. Tu vas devoir une fois de plus assurer la sécurité et le bon déroulement des événements afin qu’il n’y ait pas de débordement entre les différents convives. Surtout avec les nouveaux arrivants qui peuplent désormais l’île. Il y en a quelques-uns que tu vas devoir garder à l’œil. Oh, bien entendu, pas besoin d’être sur le dos de tout le monde pour ça. La Matriarche a déjà la solution, les plantes. Chacun doit ramener un élément fleuri sur lui, même que tu t’es amusé à préparer quelques-unes de tes fleurs spécialement pour l’occasion et ceux qui viendraient sans. Laissant bien évidemment les hôtesses d’accueil du cérémonial se charger de la distribution. Comme ça, tu te tiens prêt à intervenir en cas de besoin tout en restant à bonne distance des habitants. Pas vraiment besoin d’entrer en communion intense avec la nature pour entendre les plantes qui plus est. Cependant, tu es tout de même allé te mettre en condition et parler aux plantes qui sont relativement conciliantes ce soir pour l’occasion. Enfin, certaines restent relativement renfrognées, tu ne peux pas leur en vouloir, elles ont aussi leur caractère.
Tu reviens du manoir d’Opale, ayant laissé un bouquet de tes propres fleurs à ce dernier afin qu’il le garde pour lui et vienne avec. Il sait très bien ce que ça signifie de toute façon. Tu le rejoins aux festivités avec ta nouvelle petite protégée, Eowin. Tu sais que la Matriarche la surveille mais au vu de l’état dans lequel tu l’as trouvé tu l’as relativement vite convaincue et la Matrone t’a laissé te charger d’elle. Ouvrant calmement la porte de chez toi après avoir fait deux petits coups pour annoncer ton arrivée, tu entres pour te diriger jusqu’au salon. Vêtu d’un costume anthracite qui te sied parfaitement, avec une chemise rouge bordeaux qui rappelle ton manteau un peu. Tu enfiles des gants en cuir pour cacher ton bras d’écorce et réajuste un peu ton veston, roulant les épaules dans le geste. “Eowin ? Etes-vous prête ?” L’appelles-tu sans trop savoir si elle a terminé de se préparer. Tu ignores totalement si elle a pu se trouver une tenue.
Ça fait quoi ? A peine deux semaines que tu l’as trouvée. Elle a encore besoin de s’habituer à cette nouvelle vie et le bal de la Licorne est l’occasion parfaite pour faire connaissance avec les autres habitants de l’île. Tu attends calmement qu’elle se montre pour l’emmener avec toi. Souriant de toutes tes dents quand enfin sa petite trogne sort de la chambre. “Elle vous va bien cette tenue. Vous êtes charmante.” Bah quoi, c’est vrai ! Elle est vraiment toute mimi avec ce qu’elle porte. “Ho, avant que je n’oublie…” Tu fais pousser une de tes fleurs et glisses cette dernière dans ses cheveux avec douceur. “Et voilà, une touche fleurie.” Même si tu la verrais plutôt porter du lys. Disons que ta fleur violette au cœur nébuleux fait ressortir ses cheveux blancs.
Tu l’encourages par ce tendre sourire et d’un geste du bras que tu tends dans sa direction pour l’accompagner jusqu’à la salle d’événement. Espérant pouvoir récupérer Opale sur le chemin ou devant la salle comme convenu. Mais tu n’es pas très à l’aise de savoir que son collègue sera probablement présent et à ses côtés également. Enfin, surtout après ce qui s’est passé entre vous en réalité. Tu ne l’as pas vraiment revu depuis mais pour toi, l’eau a coulé sous tes racines et c’est passé. Tout comme cette situation tendue avec Ezekiel. Lui en revanche, tu risques de le surveiller pas mal. Tu as toujours ce sentiment de méfiance le concernant et tu n’es pas le seul. Vous faites partie des premiers habitants à arriver, tu salues ceux qui sont déjà présents. Il semblerait que te voir débarquer avec une demoiselle sous le bras semble très intriguant pour certains.
Le bal de la Licorne UN GRAND ÉVÉNEMENT COMMÉMORATIF
Une voix a résonner dans ma tête quelques fois. Vynce m'a expliqué que c'était celle de la Matriarche, celle qui gère et organise la vie sur l'île.
J'apprends qu'un bal se tiendra bientôt. Vynce m'a proposé d'y aller pour que je puisse être plus intégrée et découvrir un peu la ville et les habitants. Vous vous doutez que je n'ai pas de quoi me vêtir mais j'ai eu une idée en voyant les très grands rideaux au dispensaire.
Vynce m'a amené voir Monsieur Opale, le médecin de l'île. À la fin de la consultation j'ai osé demander un rideau et incroyable il a accepté.
J'ai utilisé le tissus du rideaux, de la corde d'un filet de pêche trouvé sur la plage et du fil de pêche également. Je me confectionne une robe sur laquelle j'ajoute des plumes de ma forme animale.
Le soir fatidique arrive et je me prépare. J'ai trouvé de la dentelle pour protéger mes yeux. J'entends la voix de Vynce et je me dépêche. J'arrive ! Je rejoins mon hôte en souriant et je réjouit un peu lorsqu'il me complimente. Je mets le bandeau en dentelle et prends son bras pour le suivre aux festivités et j'ai hâte de revoir monsieur Opale. Il m'a vraiment fait bonne impression. Il est doux et gentil. À côté de ça c'est la première personne albinos que je rencontre dans toute ma vie. J'aimerais pouvoir échanger un peu plus avec lui. "Est-ce que vous allez retrouver quelqu'un au bal ?"
FRIMELDA
Dim 14 Avr 2024 - 15:19
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Opale Caladrius
Le Bal de la Licorne
They were smiling at each other as if this was the beginning of the world
Les boutons de manchettes sautèrent entre ses doigts fins. Sa silhouette se pencha au-dessus du miroir, tentant de distinguer son visage. Ses cheveux démêlés et attachés à l’aide d’une épingle flottaient sur ses tempes et le long de sa nuque. Leur blancheur détonnait dans la pénombre de la pièce, profusion de boucles à la senteur lavande. Il y piqua quelques fleurs violettes et nuit, les accrochant à ses mèches folles. Opale passa une main sur son visage, tentant d’en sentir les creux, les aspérités. Peu de marques y restaient, il avait toujours l’air aussi jeune, on lui donnerait 30 ans à peine. Lui ne se voyait plus, qu’un vague fantôme fatigué dans le miroir. Mais il appréciait être bien perçu, alors il prenait soin de lui quelques fois.
Ses mains descendirent sur ses hanches, le long de son corset. Était-ce trop ? Mais il était fleuri, après tout. Il pouvait y glisser les doigts, il pouvait sentir les délicates broderies dorées et bleues. Sa taille se trouvait serrée à l’arrière d’un ruban aux couleurs du ciel. Sa chemise aux dentelles et manches bouffantes rejoignait ses poignets. Opale enfila son pantalon bleu nuit, ses chaussures lacées aux talonnettes et dévala les escaliers. Ce matin encore, sortir du lit avait été une épreuve, mais il avait aidé aux préparatifs du bal et quelque part, il était heureux de le présenter aux deux nouveaux arrivants. Leur montrer que l’île avait quelque chose de magique, parfois, lorsqu’au cœur de la nuit les runes dans la brume illuminaient le ciel.
Dans le hall, il attendit que les deux autres résidents le rejoignent, les mains liées dans le dos et la tête légèrement inclinée. Gabriel, son protégé du moment, était encore fragile de son naufrage sur la crique au cimetière. Mais cela pourrait lui faire le plus grand bien de se promener et découvrir l’île sous un autre angle que l’hostilité. Le médecin était intrigué de son cas, et puis il était un vampire, une espèce qu’il appréciait particulièrement et sur laquelle il avait effectué des recherches de nombreuses années. Le jeune nébuleux ailé le rejoignit tout comme Gerhard qui ne tarda à descendre.
-Vous êtes charmants tous les deux ! De ce que j'en vois, ahah. Allons-y sans tarder, messieurs.
Lança-t-il. Ce qu’il en distinguait, du moins, les costumes trouvés dans les malles du grenier leur allait à merveille. De vrais gentlemans. Il était heureux de voir son colocataire s'habiller ainsi, il était ravissant, sa longue silhouette sombre s'était parée d'élégance. Opale et Gerhard avaient su dissiper les tensions qui guidaient leurs pas ces derniers jours, au sein du manoir. La discussion avait été tumultueuse, comme un jour de grand vent, mais après la tempête le calme savait faire table rase. Ou presque. Opale espérait dilapider la moindre once de malaise restant ce soir. Et l’inviter, peut-être, à danser.
Mais l’heure n’était pas à la réflexion, ce soir, il allait boire, danser, chanter, prendre du plaisir à vivre. Manifester ce qu’il n’était pas parvenu à faire ces dernières semaines, le moindre éclat éteint sous le voile de la fatigue et de l’angoisse. Alors c’est d’un pas ferme qu’il sortit. Un sourire étira ses lèvres en sentant le bouquet aux odeurs familières que Vynce avait laissé au pas de sa porte. Il les attacha à sa ceinture et s’avança dans l’allée.
Il se glissa tout naturellement au bras de Gerhard pour éviter de trébucher dans le noir, invitant Gabriel à les suivre dans la nuit noire. Il avait emporté avec lui une lampe à l’huile, comme à l’ancienne. Elle se balançait en grinçant au rythme de leurs pas, la flamme vacillante se mouvait en tâche floue dans son regard pâle.
Ils approchèrent rapidement la rumeur et les festivités, au-delà du vent froid qui balayait la nuit noire. Sur le chemin, la brise lui apporta l’odeur familière de Vynce et la nouvelle arrivante, Eowin. Il l’avait rencontré quelques jours plus tôt. Son tendre ami avait su l’aider seul, mais avait eu besoin de ses conseils concernant son poids et ses carences inquiétantes. Opale l’avait examiné à son tour et avait décidé de la surveiller. Elle l’intriguait profondément. Elle avait quelque chose de particulièrement doux et éthéré qu’il appréciait. Ce soir, il espérait pouvoir l’approcher. Il ne fallut pas longtemps au groupe pour les rejoindre, juste avant qu’ils ne rentrent dans Lucent. -Héé ho ! Vynce !
Appela Opale en se détachant de Gerhard pour le rejoindre, glissant sa main dans la sienne en souriant. Il était soulagé de le voir, il paraissait soucieux mais plus en forme que la dernière fois où il l’avait vu, frissonnant et en colère avec ce lièvre mourant dans les bras. Et encore avant… Avec Gerhard. Il espérait que rien ne se produirait de plus ce soir. Peut-être même arriveraient-ils a discuter… Quoique. C’était sans doute un espoir vain. Le Caladre rayonnant comme il ne l’avait pas été depuis longtemps se tourna vers Eowin.
- Merci pour vos fleurs. Oh, belle Eowin, je suis heureux de vous voir en meilleure forme ! Vous êtes resplendissante. Je le distingue mal, mais vous avez su travailler cette étoffe, dit-donc. Comment vous portez-vous tous les deux ?
Le cœur dans la voix, quelques mèches blanches caressèrent ses joues alors qu’il inclinait la tête vers l’avant. Autour d’eux, de nombreux habitants, nébuleux comme humains, s’avançaient sur les pavés fleuris éclairés de lanternes chaleureuses. Quelques mètres plus loin, la musique était portée par les vents marins.
Le Bal de la Licorne. En arrivant sur Nitescence, Gerhard avait été loin de se douter qu'il se retrouverait un jour à faire la fête en l'honneur d'un animal qui, pour les humains, n'était qu'une créature de songe et de légendes. A dire vrai, quand Opale l'avait informé de la tenue de ces festivités, il avait cru qu'il le faisait marcher.
Opale n'était pas un petit blagueur, cependant, et il ne se serait pas permis de le faire tourner en bourrique. Malgré leur dispute, la discussion et la réconciliation qui avaient suivi, avaient su remettre les pendules à l'heure, pour un nouveau départ il l'espérait ; et si ressentiment il restait, Opale n'était pas assez cruel pour se moquer ainsi de lui. Cela, Gerhard en était certain.
Une fois sûr qu'il ne pourrait couper aux festivités - ç'aurait été, après tout, de fort mauvais goût - Gerhard avait un temps paniqué en se rendant compte qu'il n'avait rien à se mettre pour un tel évènement. Là encore Opale avait volé à son secours, ainsi qu'à celui de Gabriel, son nouveau patient, et avait descendu de ses réserves des tas d'habits poussiéreux mais bien plus distingués que n'importe laquelle de ses affaires. Avec un soufflement, le médecin les avait invité à faire leurs choix ; Gabriel et Gerhard avaient dès lors passé de longues minutes à étudier les étoffes, à composer mentalement une tenue qui sierait à l'occasion. Gerhard, qui s'habillait tous les jours de la même façon, avait trouvé l'exercice particulièrement ardu.
Ardu, mais pas impossible. Il finalisait les derniers détails de son costume à l'instant même, ayant réussi à se dégoter une tenue qui, si elle ne changeait pas énormément de ses habitudes, se distinguait assez de ces dernières pour ne pas le faire paraître rustre. Il finissait d'ajuster les boutons de ses manchettes, qui cintraient ses poignets assez fermement pour qu'il sente la morsure du tissu contre sa peau, mais pas assez pour qu'il en soit prisonnier. L'étoffe était douce, noble, bien loin de la rugueur de ses vêtements habituels. Le motif longiligne qui longeait le tissu paraissait allonger davantage sa silhouette déjà conséquente ; pour couper à cette illusion, Gerhard avait revêtu un veston blanc, gardant en tête la pelisse immaculée de la licorne dont ils fêtaient aujourd'hui l'existence.
Se penchant pour mieux enfiler les chaussures noires vernies qu'il avait trouvé, Gerhard grimaça en sentant sa chemise s'échapper de son pantalon, noir également, qu'il avait cintré à sa taille par une ceinture. Il fit les lacets avec des gestes agiles, se leva et réajusta toute sa tenue. Le point d'orgue, son noeud papillon auquel il avait accroché quelques discrètes fleurs, il le gardait pour la fin. Et, enfin, il se contempla dans le miroir.
Ce n'était... pas si mal. Cela lui allait, il supposait. Gerhard leva le menton, croisa son regard stoïque. Quelques secondes passèrent avant qu'un reniflement amusé ne lui échappe. Oui, il n'était pas si mal. Présentable, en tout cas. On ne pourrait pas l'accuser de ne pas avoir fait d'effort. Sur ces dernières pensées, il sortit de sa chambre.
Dans le couloir il croisa Gabriel. Il hocha la tête, saluant les habits que ce dernier avait revêtu, et le salua tout haut :
- Gabriel, bonsoir. Belle tenue. Avec un geste de la main, il lui indiqua l'escalier. Après vous, je vous en prie.
Ils s'étaient brièvement rencontrés quelques jours plus tôt, et Gerhard appréciait sa compagnie, quand bien même il restait un quasi inconnu. Il espérait disposer de plus de temps pour faire plus ample connaissance avec le Nébuleux échoué.
Opale les attendait en bas des escaliers, ses mains nouées dans son dos. Son visage parut s'illuminer en les voyant.
- Vous êtes charmants tous les deux ! De ce que j'en vois, ahah. Allons-y sans tarder, messieurs.
Le médecin les mena à l'extérieur, se saisissant au passage d'un bouquet laissé là par une présence dont Gerhard devinait le nom. La main d'Opale se posa dans le creux de son coude avant qu'il ne puisse y réfléchir plus longtemps. Transfixé, Gerhard dévisagea son colocataire, accusant le choc de son apparence alors que la lanterne en métal illuminait ses traits doux. Sa bouche s'assécha, et il dut s'y reprendre à deux fois avant de parvenir à articuler :
- Vous êtes superbe, Opale.
Il découpait en tout cas dans la nuit une présence particulièrement apaisante, comme une créature sortie d'un songe ; Gerhard, dont la vie s'était auparavant résumée à la banalité des humains, en était transfixé.
Il se racla doucement la gorge en s'arrachant à la contemplation de son colocataire. La belle affaire, si le guide se ramassait la figure ! Les bois paraissaient plus sinistres à cette heure-ci de la soirée, leurs branches paraissaient se refermer sur leur convoi particulier. Opale tenait dans son autre main la lanterne qui éclairait leurs pas, et son grincement rajoutait à la scène quelque chose de particulièrement sinistre. Avec Gabriel sur leurs talons, Gerhard avait l'impression de s'enfoncer dans une antre aux mystères.
Rien de tout cela, cependant : Lucent leur tendait les bras, et la musique qui s'échappait du village eut tôt fait de chasser ces désagréables impressions. Deux silhouettes les attendaient à l'entrée, là où la route de terre cédait la place aux pavés. Gerhard sentit Opale se détacher de son avant-bras, et le regarda glisser la main, qui avait précédemment enserré son coude, dans celle de Vynce.
Il détourna le regard et inspira profondément, tâchant de repousser la jalousie qui le transperça dans un endroit de lui-même qu'Opale ne pourrait atteindre. Ne manquerait plus qu'il infecte le médecin ! Non, c'était une soirée faite pour célébrer, pas pour s'occuper du caprice de votre colocataire. Ne pas les voir, c'était aussi éviter le regard du Vynce, qu'il ne voulait pas encore croiser. Les choses avec Opale étaient résolues, mais une part de lui-même rechignait à en faire de même avec son plus proche ami. Il comprenait les raisons de ses actions, mais une part de lui-même refusait de faire totalement la paix. Pas pour l'instant.
Le petit groupe échangeait des paroles plaisantes. Certains, semblait-il, se connaissaient déjà. Gerhard vainquit un instant ses émotions les plus néfastes, assez pour s'approcher de la troupe de Nébuleux et s'approcher de son colocataire.
- Opale, souffla-t-il. Je vous retrouve plus tard au centre communautaire. Avec un sourire sincère à son encontre, il ajouta : Amusez-vous bien.
Il jeta un coup d'oeil à côté de lui, à l'homme auquel il tenait encore la main. Croisa le regard placide de Vynce. Gerhard déglutit. Il ne parvint pas à cacher entièrement son animosité, il le savait, mais l'heure n'était pas à ses bouderies. Et s'il voulait que son amitié avec Opale dure, il lui faudrait prendre sur lui-même.
Vynce n'aurait pas son sourire, pas aujourd'hui, mais au moins eut-il un hochement de tête poli. Une fois les choses faites, il tourna les talons, et partit en direction de la plage. Il entendait les spectres de conversations s'en élever au loin, à moins qu'elles ne hantent tout Lucent : le village était en fête après tout, et où qu'il aille il croiserait du monde. La perspective n'était pas si horripilante. Gerhard trouva qu'il avait hâte d'en découvrir davantage.
Mar 16 Avr 2024 - 22:59
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Apprenti
Gabriel Liveroy
Costume:
Le blond avait un pantalon de costume noir ainsi qu'un haut noir tout simple près du corps, donné par Opale. Il avait un peu peiné à y passer ses ailes, mais ce mauvais moment passé, il était désormais radieux. Le jeune homme adorait les soirées mondaines.
Pour compenser l'extrème simplicité de sa tenue, Gabriel avait noué ses cheveux mi long en petites tresses épaisses surmontées de bijoux floraux en argent. Le vampire eut un aimable sourire au : -Vous êtes charmants tous les deux ! De ce que j'en vois, ahah. Allons-y sans tarder, messieurs.
- Je vous retourne le compliment messieurs. Le blanc vous sied à ravir Gerhard et ce corset est du meilleur goût Opale. dit il d'un ton presque égal, mais un sourire dans la voix. Sourire qui gagnait ses yeux et embrasa ses prunelles lorsqu'il surprit le regard de l'humain : Huhuhu, sous le charme.
Spoiler:
Pardon, je suis cheaté en décelage de crush, jsuis un vampire wesh. Je plaisante, je retire si jamais tu estimes que Gerhard etait très discret (et qu'auuuucune de ses constantes decelable par Gaby ne s'est emballée :P
Il laissa les deux hommes se prendre le bras, restant à petite distance puis les suivi à pas feutrés, ne peinant à se repérer dans le noir malgré la seule faible lumière des lampes. Sans doute aurait il eut le réflexe d'ouvrir un peu une aile en direction de Gerhard, le coeur de l'humain s'emballait de façon charmante alors les ténèbres venait lui hérisser la peau. Dans un rictus, il se retint de rendre ces dernières plus oppressantes. Il avait une simple envie de se divertir, mais ce serait un déplorable manque de tenue de martyriser son hôte sans lui avoir demandé son avis.
Les plumes de Gabriel gonflèrent instantanément à la vue de la jeune fille aux cheveux blanc. Toute trace de jovialité quitta ses traits qui se muèrent en un masque cordial. Il ne remarque pas même pas l'esquive de Gerhard ou l'élan du corbeau blanc vers un blond. "Bonsoir." dit il, s'adressant à tout le monde et personne à la fois.
Jeu 18 Avr 2024 - 20:56
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Vynce Stanford
Le Bal de la Licorne Un grand événement commémoratif
Eowin est très jolie dans cette robe qu’elle a confectionnée, mais il y a une fragrance qui me rappelle Opale. Serait-ce le rideau qu’elle aurait récupéré chez lui l’autre jour ? En y regardant d’un peu plus près, il y ressemble. Ce qu’elle en a fait est impressionnant, je dois bien admettre. Quelle capacité peut-elle avoir d’autre ? En tout cas, j’ai foi en elle, je sais qu’elle parviendra à se trouver une place parmi nous et avoir un travail qui la passionne. Je ne me fais pas de soucis pour elle, maintenant qu’elle est remise de son état. La pauvre, lorsque je l’ai trouvée elle n’était pas dans une forme des plus olympiques.
J’ai un petit sourire fier ce soir, d’être aux côtés de la belle changeline et avec une impatience non contenue dans le sourire radieux que j’ai alors que nous avançons vers la ville, celle de retrouver Opale pour le bal ce soir. Ça me rend vraiment heureux, c’est un événement que j’apprécie qui plus est, le nombre de fois où nous avons dansé lui et moi mais pas seulement lui. Et parce que ces sentiments ne suffisaient pas, j’ai également cette pointe d’angoisse à l’idée de revoir Gerhard. Ça ne devrait pas, pourtant. J’ai laissé le temps. Depuis, l’eau a coulé sous les racines les plus sinueuses de la forêt. Mais je m’inquiète tout de même quant à savoir si le psychologue m’en voudra encore pour l’accueil que je lui ai réservé à notre première entrevue.
Je chasse rapidement ces pensées obscures pour revenir à la question qu’Eowin me pose et je reprends mon tendre sourire à son attention. Ne voulant pas paraître stressé pour une simple personne. Je suis bien conscient que je ne peux pas être apprécié de tout le monde et mon travail de gardien ne me donne pas toujours une position facile avec les habitants de l’île. Mais bon, ça doit me toucher un peu plus parce qu’il y a Opale entre nous et que je n’ai aucune envie de l’affecter avec des sentiments négatifs. Alors, j'essaie de ne pas trop y penser dans le but de chasser ce stress grandissant. Ce soir, il risque d’y avoir pas mal de monde et surtout des personnes qui risquent de potentiellement me faire perdre mon sang froid et il ne faut pas. Alors je ferme les yeux en gardant mon sourire, tournant mon visage vers ma compagne du moment.
“Disons que je rejoins un peu tout le monde ce soir. Mais Opale nous rejoindra principalement à l’entrée de la ville, il sera accompagné je pense. Surtout, faites-vous plaisir et détendez-vous, la soirée est faite pour que tout le monde puisse y trouver distraction et amusement.”
Quant à toi, tu dois t’assurer que les convives ne se tapent pas dessus au cours de la soirée. A commencer par n’agresser personne de ton côté et à observer attentivement sans être impulsif bien évidemment. Il va falloir que tu redoubles de vigilance encore plus. Surtout après l’incident du lièvre. Tu entends ton prénom hélé derrière toi.Tu te tournes dans la direction de la voix qui t’appelle que tu reconnais sans mal. Un sourire fend gracieusement ton visage lorsque tu vois Opale quitter le bras de Gerhard pour venir jusqu’à toi. Lorsqu’il attrape ta main, tu la lui serres et le ramènes contre toi pour une accolade amicale pleine de douceur et de compassion. Tu fermes les yeux et le serres un peu plus fermement contre toi, ton visage venant s’enfouir contre sa tête, chatouillé par ses mèches frivoles, son odeur te rassure et tu inspires profondément de bien être à cette étreinte, tes doigts résineux pressant le cuir de son corsage. “Opale, bonsoir…” Lâches-tu d’une voix douce et accueillante pour ton vieil ami. Tu recules la tête et observes ce dernier avec un sourire tendre, tes mains entourant toujours son buste, il est beau, agréablement beau à voir comme chaque année lors de ce bal. Il te fait penser à une Agraecum Sesquipedale, une Orchidée de Darwin, particulièrement ravissante, sublime même, une fleur exotique qui s’ouvre la nuit pour libérer un fort parfum enivrant. Oui, Opale te fait penser à cette fleur, ses cheveux blancs et son teint pâle te rappellent le blanc immaculé des pétales de l’orchidée, tout comme sa fragrance. Mais ne voulant pas paraître trop insistant, tu romps l’étreinte pour te placer à ses côtés et portes ton regard sur ses deux acolytes.
Ton rictus ne te quittant pas le moins du monde, tu plisses les paupières en regardant les deux autres, Gerhard et, probablement, Gabriel ? Le nouvel arrivant qu’Opale a sauvé d’un crash, lui aussi, sur la crique. Décidément, il y a beaucoup de naufragés tout de même sur Nitescence. Eux aussi sont élégants ce soir, oui, même le psychologue, quand bien même tu vois bien sa mine relativement renfrognée. “Bonsoir messieurs. Ces tenues vous siéent à merveille tous les trois.” Ton regard se porte sur Gerhard qui s’adresse à Opale et s’éloigne, l’air relativement bourru et renfrogné. T’adressant malgré tout un signe de tête en salut avant de vous laisser tous les quatre. Tu dois bien admettre que la réaction de Gerhard était un peu prévisible à ton encontre, à quoi tu t’attendais de toute manière ? Mais malgré tout, ça te fait une pointe douloureuse de culpabilité dans la poitrine. Probablement déçu qu’il soit si rancunier. À en voir sa tête patibulaire, c’est sûr, il t’en veut encore pour ce plaquage et ligotage en bonne et dûe forme sur la table de la cuisine, chez Opale. Tu gardes cependant un sourire bien que mélancolique alors que ton regard suit la silhouette du psychologue qui s’éloigne de vous pour disparaître dans les rues de la ville. Il a les dents longues quand il s’agit de rancune… C’est dommage. Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même après tout, c’est moi qui ai ouvert les hostilités. Ça finira par se tasser avec le temps, du moins je l’espère. Ou peut-être devrais-je aller parler avec lui au cours de la soirée. Afin de potentiellement faire la paix avec lui. D’un autre côté je me dis qu’il le fera de lui-même et que ça ne sert à rien de forcer les choses, au contraire ça pourrait bien les empirer. Patience, donc… Reprenant contenance, tu te tournes vers le nouveau dont les ailes semblent s’être étrangement hérissées puis vers Eowin. Prêt à faire les présentations. Le regard expressif d’Eowin envers Gabriel semble attiser ta curiosité. Se connaîtraient-ils ? “Eowin ? Tout va bien ?” Tu te fais observateur et silencieux entre ta comparse de fête et le nébuleux qui semble soucieux ou soudainement détaché. Tu as l’impression qu'ils se sont déjà vus tous les deux, probablement en dehors de l’île. Mais voilà que la curiosité te pique et tu as envie d’en savoir plus pour le coup. Tu poses une main dans le dos d’Eowin pour la rassurer. Tu la vois hocher simplement la tête pour saluer les nouveaux arrivants mais tu la sens tout de même se tendre en regardant dans la direction de Gabriel. Plutôt que de rester en chien de faïence, tu te contentes d’inviter tout le monde à se rendre au centre communautaire pour les festivités et les différentes activités. Une main dans le dos d’Eowin, tu attrapes le bras d’Opale pour le guider maintenant que sa…. Canne mobile, n’est plus là.
They were smiling at each other as if this was the beginning of the world
« Superbe ». Les mots de Gerhard à son sujet flottaient encore dans l’esprit d’Opale, alors que son colocataire prenait la décision irrévocable de s’éloigner. Il s’était retourné vers sa silhouette vague s’éloignant dans l’obscurité, soudain étreint avec force par Vynce. La voix de son ami susurra à ses oreilles et il sourit en retour, ramenant ses mains contre son dos avec douceur. Il ne s’était pas attendu à une tel témoignage d’affection de la part du draède qui, il le croyait, pouvait encore lui en vouloir de leurs dernières rencontres. D’abord avec Gerhard, puis avec ce lièvre… Ils n’avaient pas eu l’occasion de se retrouver seuls, tous les deux et chasser toutes les noires pensées qui pouvaient les obscurcir. Vynce s’écarta, ne rompant pas le contact et Opale sut avec délice qu’il appréciait sa tenue. Le caladre plissa les paupières, tentant de distinguer les couleurs et les formes élégantes qui découpaient le gardien dans la lumière chaude.
-Toi aussi ! Mais sans ta veste rouge, je risque d’avoir du mal à te retrouver dans la foule.
Souffla Opale, inclinant la tête en s’écartant. Son cœur battait dans sa poitrine. Gerhard était-il parti à cause de Vynce… ? Il n’en était pas certain. Soucieux, il se retourna plusieurs fois dans la direction vers laquelle son colocataire était parti. Un soupir souleva ses épaules et il tritura l’une de ses mèches d’un air interrogatif. Le médecin sursauta légèrement en sentant le bras de Vynce se glisser contre le sien et Opale proposa le sien à Eowin avec amusement.
-Allons-y ! Vous aussi, Gabriel.
Il s’était légèrement penché en avant pour observer Gabriel qui s’était légèrement tendu. Enfin, pour une fois il ne chercherait pas à en connaitre la raison. Il désirait plus que tout penser à autre chose que ses multiples ennuis qui avaient tendance à s’entasser ces temps-ci.
Voilà que le quatuor s’avançait, bras dessus bras dessous jusque dans Lucent et en direction du centre communautaire. Opale rayonnait, adressant ses sourires aux patients qu’il reconnaissait, c’est-à-dire quasiment tout Lucent. Le stand du centre était ouvert sur toute la grande place circulaire aux pavés, lampadaires et fleurs qui étaient élégamment disposées. Un grand étendard d’une dame à la licorne était suspendu à la façade. Une scène ouverte laissait place aux musiciens et la musique était chaleureuse, entêtante.
-Alors, qui veut danser ?
S’exclama Opale en regardant à tour de rôle ses trois interlocuteurs, bien décidé à ne pas passer sa nuit à observer les autres s’amuser sur la place. Il leva une main en l’air, se retournant en lançant
-Je vais chercher un verre, décidez-vous les anges !
Un rire dans la voix, il se dirigea vers un large buffet qui condensait nourriture et boissons aux parfums agréables. Il complimenta les tenanciers, optant pour un verre de vin. Alors qu’on lui tendait son gobelet, il reçut aussi des fleurs sur ses cheveux. Une patiente l’aborda et il discuta avec elle quelques instants, gardant un œil sur son groupe de ceux qu’il considérait comme ses amis.
Le bal de la Licorne UN GRAND ÉVÉNEMENT COMMÉMORATIF
Je suis toute fière et heureuse d'aller au bal en compagnie de Vynce. En plus de ça il me confirme que nous allons retrouver Monsieur Opale. Je suis curieuse de savoir qui l'accompagne. C'est vraiment agréable de prendre l'air et de marcher un peu maintenant que j'ai repris un peu de force. Mes pieds foulent les pavés de la ville et je me sens vraiment de mieux en mieux et surtout libre.
Nous arrivons enfin auprès de Monsieur Opale et ses compagnons. J'offre un sourire radieux au médecin et vient délicatement lui prendre la main afin de la poser sur les plumes de mes épaules. Bonjour Monsieur Opale. Je vais mieux oui et je vous remercie pour le rideau. J'y ai ajouté des plumes. Permettez moi d'ailleurs de vous retourner le compliment. vous êtes vraiment beau. Je me tourne vers les compagnons de mon interlocuteur pour les saluer. Je suis prise d'une sensation glaçante à la vu d'un des deux. Cet individu... Je me crispe et recule d'un pas avec un fin sourire crispé. Vynce remarque d'ailleurs mon malaise puisqu'il me demande si tout va bien. Je hoche simplement la tête au contact de sa main rassurante dans mon dos. Je ne peux refuser à Monsieur Opale la joie de lui prendre le bras avec une certaine fierté. Et puis ça me permettra de le protéger de ce gangster.
Nous arrivons au centre communautaire de la ville et les lieux sont emplis d'une joie et d'une "chaleur humaine" palpable. Tous sont souriants, ils s'amusent et Monsieur Opale semble vouloir en faire de même. Lorsqu'il s'éloigne je pose la main sur le bras de Vynce et lui souris finement. Vous devriez l'accompagner... Je me tourne alors vers "l'ange" et lui prend la main en l'emmenant vers la piste de danse. Nous, nous allons danser et faire plus ample connaissance. Dis-je légèrement plus strictement.
Une fois éloignée le me place pour danser avec cet individu. Je chuchote à son attention. Que faites vous ici ? Un tueur n'a pas sa place ici ! Je suis peut-être mal en point mais je ne vous laisserais faire de mal à personne ici et encore moins à Monsieur Opale. Bien que je sois plutôt tendue je danse bien et sans lui marcher sur les pieds ou lui faire de mal.
FRIMELDA
Jeu 2 Mai 2024 - 11:38
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Vynce Stanford
Le Bal de la Licorne Un grand événement commémoratif
Opale est beau dans sa tenue. Alors je le serre contre moi pour le saluer. Mais sa familiarité qu'il me susurre à l’oreille me fait soudainement rougir. Les moments où l’on se tutoie sont si rares que j’en perds un peu mon sang froid. Je lui souris tendrement et détourne le regard en invitant tout le monde à rejoindre le centre communautaire.
Une fois à l’intérieur, Opale propose à qui voudra bien danser mais Eowin semble me prendre de court et pose une main délicate sur mon bras, m’encourageant à aller danser avec mon ami. Je lui souris un peu gêné quand elle se tourne vers Gabriel et les observe s’éloigner tous les deux. Heu… d’accord… Vraiment étrange leur comportement à tous les deux, il va falloir que je surveille ça et que je demande quel lien ils peuvent avoir tous les deux. Je reste un instant planté sur place à observer les deux s’éloigner sur la piste de danse avant de me détourner complètement pour rejoindre Opale qui parle avec une des convives de la soirée. Je la salue également puis forcément, elle m’alpague un peu, félicitant ma tenue qui a l’air de faire son petit effet. Je la remercie avec un sourire bienveillant puis je me tourne vers Opale.
“On dirait bien que Gabriel et Eowin sont partis danser ensemble. M’accorderez-vous une danse, mon cher ?” Tu lui tends la main dans ton invitation. Bien évidemment, tu le laisses boire un peu ou finir son verre avant de l’emmener sur la piste de danse, attendant un nouveau morceau pour commencer à prendre position. “Je vous suis, vous n’avez qu’à donner le rythme.” Tes pas suivent ceux de ton ami avec attention. Tel un reflet dans le miroir, tu exécutes la danse, attrapant son bras, tournant avec lui, puis continuant ainsi en observant ton vis-à-vis avec un sourire ravi. Tu t’enjailles sur cette danse qui te met en jambe et t’échauffe doucement pour la suite de la soirée. Et parce-que tu espères danser un peu plus longtemps avec ton ami avant d’aller danser avec d’autres convives, tu profites d’un deuxième morceau pour entamer un foxtrot avec lui. Tu essayes de t’amuser et profiter au maximum de cette petite soirée. Ça te fait du bien de décompresser un peu. Quand bien même tu es un peu déçu de la réaction de Gerhard qui n’est pas resté avec vous. C’est dommage, probablement que ça te trouble un peu alors tu as une mine un peu plus concentrée malgré ce faible rictus sur ton visage.
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