Cela fait parfois du bien de changer ses habitudes, que ce soit alimentaire ou dans notre vie quotidienne d’ailleurs. C’était d’autant plus important que j’étais seul, c’était vraiment important que je casse ma routine. Cela faisait quoi, maintenant un an que je n’avais pas eu de réelle conversation avec quelqu’un, la seule chose que je m’étais permis, c’est bonjour, merci et au revoir à la caissière, c’était tout.
Je commençais à sacrément trouver ma solitude pesante, même si je l’avais choisi. C’est pour cette raison que j’accordais un soin particulier à casser ma routine régulièrement. C’était donc pour ça qu’aujourd’hui, je m’étais rendu à la plage.
J'appréciais énormément les plages quand elles n'étaient pas surpeuplées. Le son des vagues avait quelque chose d’apaisant. Le sable était chaud et c’était plutôt agréable d’y marcher pied nu. Le paysage aussi était magnifique, l’eau à perte de vue, les mouettes. Bon, enfin là ce n'était pas vraiment le même paysage de carte postale qu’habituellement car: c’était marée basse.
Aujourd’hui, je n’avais pour idée de me détendre, mais plutôt, de trouver quelque chose d’original à manger, c'est-à-dire : des fruits de mer ! Je m’étais équipé d’un panier et d’un couteau pour ça. Je commence donc à fouiller les rochers afin de trouver des bigorneaux ou des huîtres. Ça me prendrait un moment avant de remplir assez mon panier pour un repas, mais ça en valait largement le coup. La chaleur du soleil était très agréable, mais je commençais à avoir un peu froid avec les pieds dans l’eau. Hein ?? Les pieds dans l’eau ?
Je me redressai soudainement, ce n'était pas normal que j’aie les pieds dans l’eau. Je compris rapidement le problème… J’avais mal calculé ou oublié l’heure et l’eau était en train de monter, je ne m'en étais pas aperçu. Je compris assez rapidement que le danger été réelle, si l’eau montée trop, je pouvais me retrouver bloquer, et comme je ne sais pas nager… Ça pouvait être compliqué. Je commençais à sentir la panique m’envahir.
Non !
Je venais de faire demi-tour pour me rendre compte que c’était déjà trop tard, les rochers où j’étais glissé maintenant. Je ne savais pas trop quoi faire, comment j’avais pu être aussi idiot ! Je décida de tenter de sauter pour rejoindre le haut de la plage et me mettre en sécurité. Mon cœur d’oni fit un bond, je crus que je m’étais raté. Mon souci principal était que l’eau continuait de monter. j'avançais lentement, beaucoup trop lentement l’eau m’arrivais bien jusqu’à la taille maintenant, il me restait trop de chemin à faire. J’avais froid, l’eau était bien trop froide pour moi, je commençais à être frigorifiée. Je me figeai, tremblotant de froid, serrant mon petit panier, tout ça me fatiguait excessivement.
Finalement, je sentis mes pieds qui commençaient à avoir du mal à rester au fond, je peinais à rester à la surface, je ne savais pas quoi faire, j’étais si proche, mais je ne savais pas comment faire pour me débrouiller, si ça continuait, j’allais me noyer.
Ezekiel, étreint par la chaleur du jour dès qu'il osa s'aventurer à l'extérieur, ressentit comme un fardeau la brûlure du soleil sur sa peau pâle, habitué aux cimes enneigées. Un soupir, presque mélancolique, s'échappa de ses lèvres alors qu'il se dirigeait vers la plage, son sanctuaire de quiétude baigné de lumière.
Parcourant le rivage, il remarqua avec une pointe de lassitude que la marée était encore basse. Jetant un regard à sa montre, il constata que d'ici vingt minutes, tout serait différent. Il aurait pu, d'un simple désir, influencer les flots, mais il répugnait à user de son pouvoir sans une raison justifiée.
Déposant son t-shirt sur le sable chaud, qu'il récupérerait plus tard, il abrita ses yeux du soleil d'un geste protecteur, laissant errer son regard vers l'horizon dégagé, dépourvu de toute trace de terre étrangère. Un lieu mystérieux, un monde à part. Sa main se mua en casquette, protégeant son regard scrutateur de la lumière éblouissante de l'océan. Les eaux étaient calmes, sereines, loin de l'agitation frénétique qu'elles pouvaient parfois revêtir, une agitation toujours prête à surgir à tout moment.
Les mouettes glissaient dans les cieux au-dessus de lui, insouciantes de sa présence, trop occupées à leurs propres affaires. Avaient-elles trouvé un pêcheur généreux pour partager son butin ? Il se prit à imaginer les créatures marines qui se cachaient sous la surface scintillante.
Pourtant, tandis qu'il progressait le long de la plage après avoir parcouru deux kilomètres, observant les habitants du rivage tels que les crabes vaquant à leurs occupations, Ezekiel ferma les yeux.
Le moment était venu.
La marée montait rapidement, venant lécher le sable sous ses pieds. Mais les vagues ne l'effrayaient guère. Rapidement, alors que l'eau gagnait du terrain, il se retrouva à marcher sur les flots, comme s'ils étaient faits pour lui obéir. Sans effort, il continua à avancer sur l'eau, jusqu'à ce que le liquide n'enveloppe presque entièrement la plage de ses doux remous.
Au moment où il envisageait de faire demi-tour, près des rochers, une silhouette attira son regard. Emprisonnée par les roches glissantes, suffisamment hautes pour le barrer, elle progressait le long de la plage, contraignant l'individu à longer le flanc de la petite falaise pour regagner la terre ferme.
À présent que les eaux s'étaient élevées, la silhouette isolée devrait bientôt se résoudre à nager pour rejoindre la terre ferme. Ezekiel l'observa de loin, le voyant avancer lentement mais avec une détermination palpable, frissonnant probablement sous l'effet du froid. Il ne fut pas difficile d'imaginer la suite : soit il réussirait à nager jusqu'à un endroit suffisamment bas pour s'agripper aux rochers, soit il tenterait désespérément de les atteindre directement, en vain.
Il ne fallut pas longtemps à Ezekiel pour comprendre que l'inconnu était en train de perdre pied, et ses tentatives infructueuses de se hisser sur les rochers ne faisaient que confirmer ses craintes. Il n'était visiblement pas un nageur aguerri, ce qui rendait la situation encore plus précaire.
Mais pourquoi devrait-il intervenir ? La sélection naturelle était en marche, et ce n'était pas à lui de sauver un étranger des caprices impitoyables des flots. Il lui suffisait de surveiller l'heure pour ne pas se retrouver dans une telle situation lui-même.
Pourtant, une idée émergea dans l'esprit d'Ezekiel en constatant le physique singulier de l'individu. Il n'avait jamais eu affaire à un démon, mais leur mystère intriguait toujours. Accepter de sauver la vie de cet être scellerait son destin, le contraignant à une dette envers lui...
Ainsi décidé, il s'approcha tranquillement, avançant sur l'eau sans hâte, jusqu'à atteindre l'infortuné naufragé.
- Il va falloir faire mieux que cela si vous espérez que la marée vous épargne, lança-t-il d'un ton calme, observant le démon avec un mélange de curiosité et de méfiance.
Dans une telle situation, à moins d'un miracle, la mort semblait inévitable pour l'étrange être. Ezekiel pouvait sembler cruel dans sa pensée, mais il avait une profonde aversion pour les démons. Leur présence était synonyme de violence, de fourberie et de cruauté. Le simple fait de sauver l'un d'eux posait un dilemme moral.
Mais il était prêt à s'absoudre de ce dilemme rapidement. Si le démon voulait vivre, il devrait s'acquitter de sa dette envers le dragon qui lui tendait la main, avec l'intention bien calculée de se servir de lui.
- J'espère que vous savez vous montrer redevable. Je vais retirer l'eau rien que pour vous.
La situation lui procurait un certain amusement, bien qu'il ne laissât rien transparaître à travers son regard impénétrable. Il se tourna vers l'océan déchaîné, tendant une main vers l'immensité insatiable des eaux pour les contraindre à se retirer.
Rapidement, le niveau de l'eau commença à baisser jusqu'à ce qu'ils aient tous deux les pieds sur le sable. Sans perdre de temps, le dragon s'avança vers le démon pour lui saisir le poignet et l'obliger à se relever, lui offrant un appui contre lui au besoin. La marée reviendrait rapidement à la charge sans son intervention, il devait donc quitter la plage au plus vite.
Ezekiel laissa échapper un soupir intérieur en constatant que lui aussi avait légèrement perdu la notion du temps, réalisant alors que son t-shirt délaissé sur la plage devait probablement être devenu le nouveau foyer d'un banc de poissons.
Une fois qu'ils eurent regagné un endroit sûr, surplombant la plage où les eaux recommençaient à monter, Ezekiel installa l'inconnu sur un carré d'herbe, le forçant à s'asseoir s'il avait l'énergie de protester.
Sans attendre son autorisation, il posa sa main sur son thorax. Bien qu'il fût conscient, il devait vérifier qu'il respirait normalement.
- Comment vous sentez-vous, démon ? Avez-vous inhalé de l'eau ? demanda-t-il d'un ton calme, observant attentivement le visage de l'autre. Si c'est le cas, je peux vous débarrasser de l'eau qui s'est infiltrée dans vos poumons.
Encore une dette à ajouter à son ardoise, bien entendu. Rien n'était jamais gratuit pour les créatures du mal.
Plus le temps passé, plus mes espoirs de survie semblent s’éloigner. La peur m’a complètement envahie, même s'il faut bien l’avouer, c’est peut-être mieux ainsi ? Je ne pourrais plus faire de mal aux gens si je mourrais ici, les gens seraient bien plus en sécurité. Alors que l'espoir commençait à me déserter, une voix retentit. Celle-ci semblait me dire que je ne me débrouillais pas très bien pour survivre. Je me demandais si ce type était content du spectacle. Il ne semblait pas prêt à m’aider, m’enfin d’un côté, moi-même, j’acceptais ma mort. Finalement, l’inconnue ne semblait pas de mon avis, ce dernier semblait enclin à me sauver la vie, mais visiblement, il semblait attendre quelque chose de moi en retour. L’idée ne me plaisait pas du tout pour le coup, ce type me traiter de démon donc les services qu’il pourrait me demander ne serait probablement pas à mon goût, non décidément, je n’aimais pas trop ce qui se passait. En-tout-cas, comme par miracle, l’eau se mis à baisser.
Ça avait tout l’air d’un miracle, j’étais en vie, je toussais certes, mais j’étais en vie. Le problème maintenant, c’était à quel prix cet homme allait extorquer ma vie ? J…j…j…j…j…j…j… Je v…v…v…ais bi…bi…bi…bi…bi…bi…bi…bi…bien je.. cr…cr...crois.
Je toussais un peu, mais j’étais vivant et conscient. En plus de ça, je n'avais pas envie que cet inconnu en profite pour me mettre une nouvelle dette, il semblait clairement être le genre de type à profité de la citation vu les propos qu’il avait tenu.
Je… ne… s…s…s..s…s…s..s…s…s..s…s…s..su… suis pas c...c…c...c…c...c…con.. con… contre, li…li… l’id…l’idée de.. de.. v…v…v…vous ren…ren…ren…ren…ren…ren…rendre la..la… pareil.. m..m..m..m..m..m..mais je re..re..re..re..re..re..ref…ref…refuse de de de f..f..f..faire du du du du du mal.. aux au..au...autres.
Je me stop un peu, reprenant ma respiration, j’avais la sensation d’avoir beaucoup trop parler ou alors que ça avait été beaucoup trop long, mais je devais finir ce que j’avais à dire.
J..j…je re…refu.. refuse de de de f...f..f...f..f...f..faire des des des ch...chose i…i…i…i…i…i… illé..illé.. illégale.
Je voyais peut-être le mal ou il ne fallait pas, mais on sait jamais, ce type m’appelait démon depuis tout à l’heure. Je comprends son envie que sa bonne action soit rendu, mais ça ne devait pas aller à l’encontre de mes principes et envie, je ne voulais plus faire de mal, je ne voulais pas non plus être viré de l'île. C’était dur pour moi d'exprimer ça et stressant, car je ne savais pas trop comment réagir l’inconnu, peut-être que j’aurais dû me taire ? Après tout, s'il n'avait pas eu ce genre d’attention, ça pouvait le vexer. Je ne savais pas trop sur quel pied danser, mal à l’aise.
Ezekiel scrutait l’inconnu avec intensité, laissant son regard parcourir ce dernier du haut de sa stature altière. Une étrange incertitude le saisissait à l'idée même d'avoir offert secours à un être des ténèbres. Il doutait, conscient du poids des regards désapprobateurs qui se taisaient dans l'ombre. Ses maitres, auraient-ils approuvé cet acte ? Certainement pas. La haine ancestrale des hommes envers les démons persistait, ancrée dans les mémoires comme une vérité indéniable.
Il ne pouvait ignorer les traits qui le liaient à ces êtres maudits : les cornes flamboyantes, la silhouette étrangement sombre, les oreilles effilées, et ces yeux chargés de secrets immémoriaux. Ezekiel n'avait jamais croisé de telles créatures, mais leur légende habitait son esprit comme une ombre persistante et menaçante. Pour les hommes, s'associer à ces êtres était une folie comparable à défier les tempêtes de l'océan ou à braver les flammes de l'enfer.
Mais Ezekiel ne se rangeait pas parmi les hommes. Son destin, forgé dans l'enclume le conduirait à affronter même le Diable en personne, s'il le fallait.
Pourtant, il se surprit à reconnaître l'étonnement qui l'envahissait en constatant que l'être mystérieux, dont la seule mention faisait trembler l'humanité, avait failli succomber aux eaux tumultueuses à quelques pas de la terre ferme. Malgré les récits sinistres qu'il avait dévorés dans les pages poussiéreuses de sa bibliothèque, la réalité déployait ses mystères au-delà de toute fiction. Les démons, tels qu'ils étaient dépeints dans les contes et légendes, étaient souvent associés à la chaleur brûlante, aux flammes infernales... et à la déchéance. L'apparence de cet étranger évoquait indubitablement les feux du Tartare... et il sentit un frisson d'aversion parcourir son échine. Non pas que la présence de cet être fût particulièrement répugnante, mais tout ce qu'il savait sur leur nature était empreint d'une sombre menace.
Ainsi, ce geste de sauvetage pouvait être perçu comme une terrible erreur... ou peut-être comme véritable aubaine…
Ezekiel avait fait un pas en arrière, offrant à l'inconnu l'opportunité de recouvrer son souffle, de déloger les eaux intruses qui menaçaient de l'emporter vers l'abîme de sa fin. La simple question de prendre la vie d'un démon se résumait-elle à une dualité aussi tranchante et…simple ? Il contempla sa propre main, masquant un sourire qui menaçait de s’esquisser sur ses lèvres. Si tel était le défi, il saurait fléchir cet être, le plier à sa volonté, voire le réduire au néant s'il devenait déraisonnable.
Lorsque l'inconnu réussit enfin à articuler quelques mots, confirmant avec une hésitation palpable qu'il se remettait, Ezekiel arqua un sourcil, intrigué par la difficulté apparente de l'étranger à s'exprimer. Était-ce le froid qui étreignait ainsi sa voix, ou bien la crainte insidieuse qui embrouillait ses pensées ?
- Vous êtes totalement inconscient de vous aventurer sur la plage jusqu'aux rochers à cette heure de la journée. C'était du suicide, même si vous aviez été un nageur chevronné.
La marée ne tolérait aucune imprudence ; elle emportait tout être assez naïf pour croire qu'une simple excursion en mer serait sans danger. Et d'ailleurs, que faisait-il ici? Préparait-il des objectifs démoniaques et sectaires, loin de tous les regards ? Qui s'isolait ainsi, sinon des individus extrêmement suspects ?
Avec une délicate attention, Ezekiel plongea dans sa profonde réflexion. Oui, il venait d'agir de manière similaire. Pourtant, les intentions du dragon n'avait jamais été bonne.
Tandis que le dragon laissait ses pensées s'envoler, le démon continuait à le stupéfier par ses paroles. Depuis quand une créature aussi malveillante redoutait-elle de faire souffrir ? Et pourquoi cette pensée semblait hanter l'esprit du démon ? Si l'inconnu n'était pas si loin de la vérité, le dragon restait confiant. Il semblait improbable que le démon ait pu deviner ses intentions. Non... s'il avait prononcé ces mots, c'était peut-être parce qu'il avait, par le passé, laissé derrière lui un sillage de désolation, tout comme Ezekiel lui-même.
Cela suggérerait-il une lueur de repentir ? Ah, quelle ironie... Les démons étaient connus pour leur fourberie, leur habileté à manipuler et leur subtilité. Il ne se laisserait pas berner par ce joli petit minois semblable à celle d'un labrador surpris la patte dans le sac.
Toujours avec peine, Ezekiel perçut le désir de l'étranger d'ajouter quelque chose, lui permettant ainsi de reprendre son souffle avec patience.
"Rien d'illégal". Pardon ? s'interrogea-t-il intérieurement. Était-il en présence d'un disciple du Malin ou d'une demoiselle en détresse ? Il en vint même à remettre en question l'étiquette qu'il avait initialement collée à cet être... Pourtant, il lui semblait impossible de s'être trompé !
- Je crains que votre esprit ne soit égaré par le choc, je n'ai aucunement l'intention de vous nuire ou de vous contraindre à agir contre vos principes, murmura le dragon en secouant la tête.
La première étape consisterait donc à gagner sa confiance, tout en lui rappelant que sans son intervention salvatrice... il ne serait désormais qu'un cadavre échoué au rivage, attendant d'être découvert trois jours plus tard.
Il leva une fois de plus sa main en direction du corps imprégné de l'inconnu, commandant à l'eau qui ruisselait de ses membres de se libérer pour exécuter une danse gracieuse autour de la paume d'Ezekiel avant de fusionner avec son essence. Ses cornes, telles des éclats azuré ainsi que ses yeux étincelèrent sous le toucher liquide. Le nébuleux, jadis gorgé d'humidité, retrouva un corps entièrement sec, préservant ainsi l'inconnu des morsures glacées de l'air marin. Il aurait été tragique que sa tentative de sauvetage se solde par l'emprise pernicieuse d'un mal frigorifiant. Se pourrait-il que même les démons soient vulnérables à pareilles maladies ?
- "La violence est le dernier refuge de l'incompétence." Pourquoi pensez-vous que j'aurais pu vous demander de telle chose ? Même si je dois avouer mettre un point d'honneur à ceux qui assument leurs responsabilités en s'acquittant de leur dette. Après tout, ce que je pourrais vous demander semblera bien dérisoire comparé à votre vie que je viens de sauver.
Ezekiel ajusta une mèche de ses longs cheveux derrière son oreille, gardant son regard fixé sur l'étranger.
- Je suis Ezekiel, enseignant à l'école. Et vous, comment vous nommez-vous ?
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